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régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées
par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 158696 visites. 17/07/2011 10:27 | | | Mais il revient à des pensées bassement matérialistes. Il taille une fine lamelle de la chair appétissante de sa capture et l'enfourne dans sa bouche. Il ne sait qu'en penser ; ce n'es pas d'un goût douteux, mais il n'a jamais apprécié les plats froids. Alors, jetant un regard sur le fagot de bois, il décide de calmer les ardeurs de son estomac pour déguster ce met.
Malgré leur petitesse, ces bois sont très durs, mais bien secs. Il choisit un silex, celui qui a la forme d'une petite hache, petite hachette pense-t-il. Avec patience, il taille de fins lambeaux, plutôt des copeaux. Il arrive a réaliser un petit volume qui lui semble suffisant.
Armé de ces deux silex, il se met à les frotter, tout près de ces rognures, l'un contre l'autre et crée de minuscules étincelles. Il faut qu'il y parvienne ; quand il avait une dizaine d'année, il a réussi ce petit exploit, faire du feu, mais avec des brindilles plus fines. Comme il est têtu et obstiné, il sent que ces éclats de bois commencent a s'échauffer. Et, soudainement, une flammèche surgit à la base ; il n'ose pas souffler et agite légèrement sa main pour activer la combustion. La flammèche se transforme en une belle flamme , qui embrase le tas qu'il a constitué.
Il alimente le foyer avec le reste du bois et, au bout de quelques minutes, de généreuses flammes s'élèvent devant lui.
Pendant que le feu ronronne gentiment, il taille des lamelles dans les filets de ce poisson. Etant donné la taille de sa capture, il pense se constituer une réserve pour l'avenir.
« L'avenir » ricane-t-il, « quel avenir ?». Et quand il pense à cette grotte immense , comment trouvera-t-il une issue, si toutefois cette quelconque issue existe ? Est-il condamné à errer, sans fin, dans ce monde de quiétude, mais désert.
Et à nouveau il pense à Viviane. Dans quels lieux maudits a-t-elle été projetée. Et il se souvient : « je peut t'apporter une certaine aide ». Comment le pourrait elle ? Viviane, Vivie, son esprit fait un amalgame de toutes deux.
Il reprend ses esprit. Les flammes commencent à baisser d'intensité et une belle braise rougeoie sur le sable. Il embroche une paire de lamelles sur sa canne, harpon, et approche ces morceaux du foyer. La chair, bien dense et légèrement grasse, commence à distiller un doux fumet qui l'enveloppe, et il salive d'impatience.
La peau de sa capture, qu'il a approché du foyer, commence à sécher et durcir ; il l'éloigne quelque peu pour lui conserver une certaine souplesse.
Sentant la cuisson à point, il ne peut se retenir et englouti ce repas improvisé ; le goût lui rappelle celui du plat qu'ils avaient dégusté, avec Vivie, dans la paillote à Cannes.
Il recharge encore quelques lamelles et mange, mange jusqu’à satiété. Il est repu.
Les braises commencent à faiblir et, avant d'aller s'abreuver, il recharge le feu avec les bouts de bois restants.
Il recharge son harpon avec les restes du poisson, et en deux ou trois cuissons, il se constitue une petit stock de nourriture.
Comblé et rassasié, il décide de s'accorder une petite sieste.
A son réveil, il se sent très bien, pour la première fois depuis son arrivée dans ce monde mystérieux.
Le feu est mourant, mais une fumée légère s'élève encore ; et il est intrigué. Tout au long de son repas, les flammes ainsi que la fumée s'élevait bien droite, en écoulement laminaire ; et maintenant la fumée , en turbulence, à tendance à s'éloigner vers sa gauche, comme poussée par un brise légère. Sa route est tracée, il va la reprendre, en suivant le lac, en prenant la direction face à cette brise supposée. Il ramasse sa maigre richesse ; enveloppe les morceaux grillés dans cette peau bien sèche. Il ramasse les pétales ainsi que la tige de cette fleur dont l'ovaire ne semble pas avoir souffert de ne plus être alimenté, et les enveloppe délicatement dans ce qui reste de son maillot.
Il hésite : que faire de ces deux silex ? Il ne peut tout emporter et décide de les laisser sur place. Inconsciemment, il pense, « je sais où je les laisse ».
Et il formule un souhait : retrouver l'air qu'il connait, remonter à la surface de son univers, retrouver un peu d'humanité.
Et il se met en route vers cette hypothétique issue.
Faut que je trouve pense-t-il. | |
15/07/2011 11:17 | | | Cette eau, si bleue, si limpide, lui tend les bras. Il laisse tomber fagot et canne, inutiles pour l'instant et se jette dans le lac. Il se laisse couler, envahi d'une torpeur soudaine, et il boit, il boit jusqu'à sentir son ventre gonflé comme une outre proche de l'explosion. Il s'allonge sur ce liquide bienfaiteur, les yeux vers la voûte inaccessible à ses yeux. Il rejoint le rivage, momentanément repu.
Il décide de bien nettoyer ses pieds, ornés de crevasses à l'aspect violacé. La fleur, oubliée dans ses cheveux, flotte proche, comme captée par sa personne et, à portée de main, attirés par cet objet surgi inopinément dans leur environnement, nagent quelques poissons.
Il sait ce qu'il doit faire.
Délicatement, il arrache les pétales et décide de les appliquer sur les plus profondes des ses blessures. Une sensation de paix et de bonheur l'envahi ; sensation si intense qu'il en perd connaissance.
Il se repose et ses traits sont détendus, légèrement souriants.
Il a du mal à sortir de cet état de béatitude. Et son estomac, avant qu'il ne puisse ouvrir les yeux, crie famine.
Et alors il regarde avec envie, ces poissons, légèrement argentés, qui, tout prêt du rivage, semble le narguer. Se relevant rapidement, il enlève délicatement les pétales de cette fleur magique et se saisit de son harpon improvisé, il s'avance dans l'eau, redouble d'effort pour situer le plus gros de ces poissons et lance violemment son arme. Il fait mouche, au premier essai.
La canne, bien acérée, transperce cet espèce de salmonidé. Il ne sent plus de douleur à ses pieds et il s'avance pour récupérer sa proie, et la ramène sur le sable.
C'est une belle prise qu'il estime à cinq ou six livres.
D'un coup de silex il l'étête, l'éviscère et jette le tout au loin. Le lac , près de lui, vit sa première tempête ; une nuée de poissons rejoignent ce festin inopiné ; ils créent une onde qui vient mourir, en chuchotant, sur la grève.
Tout est rapidement nettoyé, le plan d'eau retrouve son calme et la limpidité de ses eaux.
Délicatement, il déshabille , prenant soin de garder l'arête dorsale, son premier trophée, et étale cette peau, bien épaisse sur le sable.
Et il fantasme quand lui vient à l'esprit le dernier sac en crocodile qu'il pensait acheter pour l'anniversaire de sa fiancée, Vivie. Il y a si longtemps, un an, dix ans, un siècle ?
A cette période ils se promenaient dans les vieilles rue de Cannes, avant de descendre vers l'avant port pour admirer les yachts des multimilliardaires ou autres princes et rois du pétrole. Après s'être restaurés dans une paillote de plage, ils avaient lézardés sur la Croisette. Et là, devant une boutique, bien avant que Vivie l'aperçoive, il était tombé en admiration devant un sac d'une beauté inimaginable. Le prix importait peu : ce sac est pour Vivie avait-il gravé dans son esprit. Pauvre Vivie, comment supporte-t-elle cette disparition ?
Et là, subitement il fait l'association, Vivie, Viviane. Pourquoi ?
Qui l'a transporté dans ce monde étrange et pour quelle raison cette rencontre, gamin, avec Viviane ?
Qui détient les fils de sa destinée ? Qui le manipule ? | |
13/07/2011 17:03 | | | De nombreux lichens parsèment la muraille face à lui. Aussi haut que son regard puisse porter, il les distingue. Mais le plus surprenant est que ces espèces d'algues terrestres, sont habitées de lucioles, et ce sont ces insectes qui produisent cette luminescence. Ce doit être une colonie importante, pour assurer l'éclairage , doux et agréable de ce site.
Mais il est trop épuisé, sans boire, sans manger, recru de fatigue, Il s'endort et, curieusement, plonge rapidement dans le sommeil.
Quand il ouvre les yeux, rien n'a changé autour de lui. Il ne sait combien de temps il s'est assoupi, mais il se sent reposé. Des crampes d'estomac lui rappellent qu'il n'a rien mangé depuis , depuis quand? Et sa bouche, sèche comme du carton le fait souffrir; il faut qu'il boive et pour cela il ne voit que le lac pour s'abreuver.
Il tente de rebrousser chemin et de suivre la piste qu'il a emprunté pour arriver ici. Mais il n'a guère laissé de trace et craint de ne pas retourner à son point de départ. Passé un laps de temps, le paysage change et devient chaotique. De nombreuses pierres , qu'il doit éviter pour ne pas écorcher profondément ses pieds, jalonnent la piste qu'il a décidé de suivre. Puis des rochers, plus imposants lui imposent quelques détours. De nombreuses branches, fossilisées, jonchent le sol par-ci par-là. Il avise qu'une de ces branches est bien droites et d'une bonne longueur; il décide de s'en saisir en guise de canne. Et il avance courageusement, espérant arriver aux berges du lac. A nouveau la soif le tenaille. Un rocher différent se dresse devant lui; un espèce de granit, très dur, et plutôt râpeux. Inconsciemment, il décide d'affuter sa canne; le bois et très dur, mais le granit plus coriace. Le bout de ce bois devient très vite pointu, très pointu; il le teste sur la paume de sa main, et la peau éclate sans difficulté.
Soudainement, renait dans sa mémoire les années qu'il a passé, pendant les vacances scolaires, auprès des compagnies de scout. Sans réfléchir, il ramasse tout le petit bois qu'il peut trouver. Il fait un fagot d'un volume raisonnable, qu'il lie, pour le transporter, avec les restes de son bikini.
Quand il se remet en route,il aperçoit nettement, pas très loin, une petite colline. Cela décuple ses forces, pensant toucher au but. Mais de déception en désappointement, il ne sait plus que penser. Quand il atteint le sommet, d'une dizaine de mètre d'altitude, il ne voit qu'un paysage identique. Il est harassé mais il décide de ne pas se résigner.
A un certain moment, son regard est attiré par des éclats de roche, brillants d'un éclat particulier; il les reconnait, il en est sur, du silex, quel bonheur de trouver du silex. Il prend son temps pour choisir les meilleurs, bien affutés et bien tranchants, et les les cale au milieu de son fagot de bois,
Et il poursuit sa route. Les recherches archéologiques ne sont plus son souci primordial, et il se demande dans quel monde il a été transporté. Pas âme qui vive, il est tout seul dans ce monde perdu.
Après la soif les pieds le font horriblement souffrir, et il aimerait pouvoir les nettoyer.
Il lui semble apercevoir une zone plus lumineuse dans le lointain. Serait-ce le lac, pense-t-il? Et n'y tenant plus , malgré les douleurs il se met à courir. Et bien entendu, étant donné l'état de ses jambes, il chancelle et s'écrase nez contre terre. Légèrement sonné, il perçoit une senteur inconnue; et devant ses yeux ébahis, il découvre une fleur majestueuse; pas très grande, mais portant fièrement sa corolle. Il est surpris car elle semble appartenir à la famille des rosacées; ses pétales sont très blanches, immaculées. Il hésite à se saisir de cette belle fleur, unique dans ces lieux, mais une voix intérieure lui souffle: "Cueille là, elle est là pour toi, elle t'attendait".
Alors sans réfléchir, il se saisit du silex le plus tranchant et coupe délicatement la fleur, à la base de sa tige, et aucune liquide ne s'écoule. Il l'observe son calice et il voit des ombres fugitives, ombres qu'il n'arrive pas à analyser. Équipé de sa canne et du fagot, il ne sait que faire de ce seul objet, un peu vivant au milieu de ce désert sans nom. Il la pique dans sa chevelure, qu'il trouve bien longue.
Et ce qu'il supputait lui donne de nouvelles forces. Il voit, très proche, le brillant du lac avec son eau très pure.
Il court à perdre haleine, et, pour l'instant, provisoirement, il se sent sauvé; il est encore le roi de ce monde.
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12/07/2011 17:24 | | | Ce n'est pas en restant les pieds collés à ce sable, trop blanc, qu'il résoudra tous les problèmes. Il décide donc de se mettre en route pour explorer son domaine. Il rit à ce terme, son domaine, il se prend pour un roi, et il rit encore, et ce rire lui redonne quelques forces. Il se met donc en route, après avoir arraché l'oripeau qui pend à ses hanches; mais il le conserve, c'est le seul bien qu'il possède.
Il avance, le dos tourné au lac, toujours intrigué par cette lueur bleutée qui semble transpirer de l'intégralité de la caverne. La teinte blanche du sable commence à s'estomper, et il avance sur un sol léger mais plutôt brunâtre et désertique. Peu a peu le paysage change, et quelques brindilles et petits bouts de bois jonchent le sol devant lui. Il marche depuis un certain temps; il a bien essayé de mesurer le temps, en se fiant au balancier d'une comtoise, un pas égale une seconde, mais il en a perdu le compte et ne sais plus à quel moment: peut être dix mille pas donc dix mille secondes.
Il se retourne et n'aperçoit plus le lac; cette cavité doit être immense, Un instant de découragement le saisit et il se laisse tomber a terre en gémissant.
"Lancelot, tu t'appelle Lancelot", murmure une voix dans sa tête.
"Lancelot, tu es né pour te battre et tu ne dois pas te décourager. Ton destin est devant toi, et ne te traite pas de lâche, ayant perdu Viviane"
Mentalement il questionne mais en vain; plus aucun murmure. Il accuse la fatigue de lui jouer des tours.
Il est épuisé et voudrait bien apercevoir , ne serait ce que la limite de cette contrée. "Repos plus tard" murmure-t-il, et il se remet en route. Après quelques pas, qu'il ne compte plus, il lui semble apercevoir, comme un mur de roche. Il se met à courir; il a les pieds en sang mais n'en a cure. Et il atteint un grande muraille qui s'élève vers la voute qu'il n'aperçoit pas.
Et là il comprend, il comprend d'où émane cette douce lumière bleutée
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11/07/2011 22:54 | | | Cette chute aura duré combien de temps; il ne peut le savoir, totalement inconscient. Mais petit à petit, il reprend ses esprits. Il est allongé, encore un peu étourdi après cette descente aux enfers? Non, pas les enfers; il découvre un décor inhabituel , mais ce n'est pas le plus choquant. Dans ses mains d'adulte, il tient encore une petite pelle, tout petit jouet d'enfant,
Et ses neurones se remettent en route, "Viviane", hurle-t-il, les premières paroles qu'il prononce.
"Viviane", lui répond un écho lointain.
Alors il réalise qu'il a changé; qu'il est redevenu un adulte, le même qu'il était lorsque cet esprit diabolique l'a poussé dans ce trou; poussé ou pas, le résultat est identique: sale bête! Il est nu, nu comme un vers, si ce n'est l'espèce de ficelle qui était un maillot de bain.
Mais il n'a rien oublié de son séjour sur cette plage, et il ne comprend pas pourquoi il est revenu à un age précoce, en compagnie de ses parents, décédés depuis quelques années, et disparus car jamais retrouvés. En fait ils auraient chuté dans une crevasse, aux alentours de Rennes Le Château.
"Rennes Le Château" s'écrie-t-il. "Viviane", où es-tu, mais seul l'écho lui répond. Et il comprend quand Viviane lui à dit :"Je suis de Rennes Le Château"; et lui le pauvre benêt n'avait pas compris, Je ne connais que Rennes en Bretagne!
Pourquoi j'ai lâché Viviane pense-t-il et où peut-elle se trouver.
Il se ressaisit, et observe son nouvel environnement. Il est sur une plage dont le sable est d'un blanc immaculé; un lac d'une beauté incontestable s'étend devant lui, à perte de vue. La grotte semble immense et ses yeux distingue à peine la voute, Elle est éclairée d'une lueur bleutée et il se demande ce qui peu créer cette luminosité. La température est douce, agréable pour un corps dénudé. Pour l'instant, il ne détecte aucune présence vivante, si ce n'est quelques poissons qu'il aperçoit, glissant nonchalamment entre deux eaux. | |
11/07/2011 18:07 | | |
A TOUS LES LECTEURS
Partie d'un espèce de canular, je ne pensais pas que cette histoire durerait et prendrait une telle ampleur.
Aussi, pour me préserver, je tiens à signaler, que toute reproduction, même à titre personnel, doit recevoir l'aval de l'auteur. Demande à adresser par MP.
Merci pour votre attention, et bonne lecture.
NOTE: Ce roman, œuvre de l'imagination de l'auteur, est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
©LE SECRET DE BUGARACH™
Naitsirhc LATROP
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PROLOGUE
Alors qu'il est en exploration, au titre de son institut d'archéologie, dans ce qui semble être un château qui pourrait être du 12e ou 13e siècle, et qu'il ne fait de mal à personne, soudainement, il est propulsé dans un trou béant. Il ne l'à pas aperçu car l'éclairage est très déficient dans ces labyrinthes. Au cours de cette chute, il croit entendre le rire narquois d'un personnage venu d'un autre temps, bien tapi sur son passage. Il est choqué par cette mauvaise rencontre! Quelle chute, très longue, et après un court étourdissement, il se réveille dans, dans quoi? Une oubliette, un cul de basse fosse; peu importe, il est coincé, prisonnier comme un rat. L'air, pollué par des odeurs de moisis et de pourritures, lui empli les poumons: à vomir.
Soudain, une main agrippe son cou et il hurle, il hurle à la mort; il est tétanisé.
"Calme toi petit", dit une voix douce et pleine de tendresse, et cela lui permet de se décontracter. Il se retourne et aperçoit un vieillard, ou ce qu'il pense être un vieillard. De longs cheveux blancs, bien coiffés ainsi qu'une barbe , pas très longue, assortie à ses cheveux, et des yeux bleus, mais d'un bleu profond où il peut plonger comme dans un lac très pur; comme les lacs de haute montagne. En fait il est très propre, habillé sobrement d'une chasuble blanche et de sandalettes, et, étant donné l'environnement putride, sa présence est, soit déplacée, soit incongrue.
Il le questionne longuement, mais aucune réponse ne lui permet de savoir comment il vit ici, si propre, et depuis quand? Comment il se nourrit et procède à ses ablutions? Il n'obtient qu'un conseil, mais pas de réponse à ses interrogations.
Petit me dit-il, je vais te confier un secret que tu garderas jalousement.
"Sous cette oubliette, se cache un TRÉSOR SECRET, et tu peut le trouver, tu dois le trouver, mais il te faudra creuser et encore creuser"
"Le chemin sera long et périlleux et tu devra affronter de multiples dangers, Mais certaines personnes seront là pour te conseiller et t'aider. Surtout ne te fie pas à leurs apparences, mais plutôt à ce qui émane du plus profond d'elles mêmes.
Il n'a pas le temps de le remercier, car, comme claque un coup de tonnerre, un grand éclair illumine cette fosse et comme un esprit de feu, ce vieillard disparais.
Qui était-ce? Un démon? Le seigneur de ces lieux?
Il ne le saura jamais et depuis il creuse, il creuse sans cesse, et il ne sait si un jour, hypothétique, il ne va pas retrouver aux antipodes.
Il creuse, sans fatigue, sans soif, sans faim, il creuse, il creuse à la recherche de ce "TRÉSOR SECRET": il creuse!
RETOUR EN ENFANCE
Soudainement un étrange malaise l'envahit; sa vue se brouille. Quel est cet étrange brouillard qui l'entoure. N’étais-ce qu'un rêve, ou une conséquence de sa grande fatigue?
Il se retrouve sur une plage ensoleillée. Il tient une pelle dans ses petites main;une pelle, toute petite pelle de plage dans ses mains fluettes.
A quelques pas de lui, les vagues lèchent la plage avec un murmure enchanteur. La mer est calme, d'un bleu azuréen avec des reflets irisés. Au loin se profile une belle goélette, toutes voiles bien gonflées par cette légère brise, en partance pour les iles lointaines.
Quand il se retourne, il aperçoit ses parents qui le surveillent d'un regard attendri.
Et quand il baisse les yeux il voit le sol très près, trop près. Et il a envie de hurler, il a 6 ans à peine.
Juste devant lui, fait de sa main il pense, se dresse un beau château, avec ses chemins de ronde, tours de défense et autres mâchicoulis.
Au centre de la cour d'honneur s'ouvre une fosse qui semble conduire dans les sous sols; le noir de cette fosse est très profond, très noir, trop noir.
Mais il veut savoir qui crée ce noir absolu, et il se penche, a toucher le sable et là?
La vue de cette créature venue il ne sait d'où, le laisse sans voix. Légèrement diaphane, et d'une beauté à couper le souffle; de longs cheveux caressent la courbe de son dos et de ses reins, très blonds et d'un reflet irréel. Elle est vêtue d'une tunique immaculée, pieds nus, et lui sourit.
Un de ses bras, d'une pâleur extrême, pointe dans une direction, comme pour lui faire découvrir quelque chose.
"Viviane, Viviane!!!"; à ces mots il tombe à la renverse et reprend pied sur cette plage.
"Viviane, vient ici!!" s'exclame une dame apeurée par une possible disparition de son enfant.
Viviane est très jolie, comme le sont les petites filles de 7 ou 8 ans. De longs cheveux blonds, blonds comme les épis de blé bien murs, retombent sur ses épaules et sa poitrine.
"Maman", dit Viviane,"j'avais peur pour ce garçon, et il me semblait que je voyais au travers de son corps, quand il était penché sur son beau château."
"Que racontes-tu là, ma fille, peut être un de ces mirages, fréquents sur les plages, en pleine chaleur estivale."
"Maman, puis-je te demander quelque chose?"
"Que veux tu mon poussin? répond la maman.
"J'aimerai bien rester jouer avec le garçon, s'il te plaît maman" répondit-elle.
"Mais tu ne le connais pas, tu ne sais même pas son nom"
"Comment t'appelle tu?" demande Viviane d'une voix douce.
"Lancelot, je me prénomme Lancelot" répond-t-il,
"Je vais parler à ses parents" dit-elle en s'éloignant.
Le soleil commence à décliner annonçant la fin de cet après-midi. Il chauffe bien encore, et la force de son rayonnement blanchit la mer, si bleue auparavant. Un vol de mouettes rieuses passe au dessus de leurs têtes, ayant sans doute terminé leur partie de pèche, cherchant un havre de paix pour le nuit. Leur rire semble moqueur envers nous. La brise semble forcir et c'est la raison pour laquelle il n'aperçois plus la goélette; je rêve aux rivages qu'elle va accoster, peut être vierges et respirant la quiétude.
La maman revient souriante et dit à Viviane: " je suis d'accord, vous pouvez jouer, mais ne vous éloignez pas."
"Merci maman" répond Viviane.
Viviane s’assied à coté de lui et contemple la château. Ses yeux s'attardent sur tous les détails, mais soudain, elle est stupéfaite quand elle découvre cette cavité au centre de la cour d'honneur. Ses yeux, d'un bleu limpide vire plutôt au bleu nuit. Passées quelques secondes, ils retrouvent leur couleur naturelle.
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"Viviane tu sais ce château me semble maléfique. Je ne sais ce que je fais ici, avec mes parents,et des idées que je n'arrive pas, ni à saisir ni comprendre, trottent dans ma tête. Je pense que tu ne devrais pas rester avec moi car je pressent un grand danger autour de moi."
Viviane est interloqué mais pas surprise. Elle semble habité d'une force intérieure, et elle lui sourit.
"T’inquiète pas Lancelot. Je ne risque pas grand chose en ta compagnie et je suis certaine que je peut t'apporter une certaine aide."
Autour d'eux les vacanciers commencent à déserter la plage; chargés comme des baudets, glacières et parasols, bateaux d'enfants et autres palmes.
Viviane est attirée , comme par un aimant,par ce trou béant; ses yeux ne le quittent pas d'une seconde.
"On pourrait peut être essayer de la reboucher, cette cavité?" dit-elle.
Et sans qu'il puisse faire un quelconque mouvement pour la dissuader, Viviane prend une poignée de sable pour la jeter à l’intérieur.
Un hurlement de bête blessée s'échappe de sa gorge quand il voit ce qui se déroule sous ses yeux; il en est paralysé.
DANS LES ENTRAILLES DE LA TERRE
Un bras, un bras énorme et d'une longueur inhabituelle; non ce n'est pas un bras mais le cou d'une bête inconnue. Et soudainement il réalise, il n'en sait la raison, mais un flash, dans sa tête, lui souffle Brachiosaurus, que fait cet animal du jurassique sous cette plage, et comment il connaît le jurassique ?
Comme ils étaient bien sur cette plage, tous les deux. Ils avaient parlé de leurs soucis d'enfants; l'école bien sur ,Viviane est déjà une grande car elle rentrera, en septembre, en CM1 ; et lui qui ne va commencer que le CP, il en rougit de honte. Elle lui a dit qu'elle venait du fond du sud de la France, d'un village qui s'appelle RENNES quelque chose ? Sauf RENNES en Bretagne, que lui a fait découvrir Éliane, son institutrice de maternelle supérieure, il ne vois pas. Mais ce qui l'a intrigué et fasciné en Viviane,alors qu'il buvait ses paroles, c'est l'aura qui transpire autour d'elle, comme un nimbe autour de son visage.
Au bout de ce bras, gigote une tête énorme, la gueule entrouverte, avec des dents longues et acérées comme des poignards. Soudainement, elle saisi, avec ses crocs, la tête de Viviane qui hurle de peur et tente de l’entraîner dans ce trou insondable. Mais il se rend compte que cet animal, d'un autre age, n’essaie pas de la broyer, mais qu'il la saisit plutôt avec tendresse.
Peut être n'est-ce qu'une illusion, et malgré cela, et sa peur si terrible et profonde, lui souffle qu'il doit intervenir. Il saisit une cheville de Viviane, et la serre, la serre comme le ferait un garrot ; rien ne pourrai lui faire lâcher prise, il faut qu'il la retienne, qu'il la sorte de la destinée que lui réserve ce prédateur,.
Mais il est un tout petit garçon et il ne peut lutter contre contre la force développée par cette créature.
Et ils sont entraînés dans ce couloir sombre, obscur comme la pire nuit, sans lune ni étoile.
Et pendant qu'il plonge, il entend hurler sur la plage ; des cris de frayeur et d'angoisse ; ceux de la maman de Viviane, de ses parents et des vacanciers attardés sur le sable,
La chute est interminable ; il implore les personnes qu'il connaît et qu'il aime de l’interrompre.
Et il serre cette fragile cheville ; et soudainement, il ressent de violentes douleurs dans la pomme de sa main .
Et quand il voit sa main, sanguinolente, ses petits ongles incrustés dans sa chair, il est envahi d'une panique absolue .
"J'ai lâché Viviane, je l'ai perdue à jamais, je suis un lâche." hurle-t-il,
Quel malaise l'envahit, son cerveau ne peut supporter cette issue, et le noir si intense disparaît, le vide, le néant, est-il mourant? | | Accéder à la page : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10
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12/08/2023 14:45 vidocq
| Merci lecreateur, pour ton retour |
09/08/2023 20:27 lecreateur
| très belle histoire bravo |
03/05/2018 06:12 erauw
| pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci
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