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Retrouvez régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 158699 visites.


09/11/2011 16:45
- Comment savoir? Il est possible que le trône n’est aucune importance et que ce serait plutôt le personnage qui s’assoie dessus? répond Bérenger.
- Demain il faut que je me rende là bas. Pensez-vous que l’aller et le retour sont faisables dans la journée?
- Oui bien sur, je te montrerai le début du sentier, et il n’y a guère plus de six kilomètres. Pour un jeune comme toi, c’est une broutille.
La nuit commence à étaler ses ailes et tous deux font une promenade sur cette belle place. La lune, à son apogée, illumine bien toutes les montagnes des Corbières; le paysage est doux et reposant. Mais il est l’heure de penser au repos, car la première messe a lieu très tôt le matin.
D’ailleurs Marie ne manque pas de le lui faire remarquer.
- Mon père, avez-vous vu l’heure qu’il est?
- Et non Marie, j’ai oublié ma montre répond-t-il en souriant.
- Marie, tu conduiras notre ami jusqu’à la petite alcôve.
- Tu verras Lancelot, ce n’est pas Versailles mais il y a un bon lit.
- Bonne nuit Lancelot, et qu’elle te porte conseil.
- Merci Bérenger, bonne nuit pour vous aussi.

Et la nuit fut bonne malgré le mal qu’il eut pour s’endormir. Tout tourne dans sa tête, comment réunir tous ces indices et où trouver la prochaine porte? Doit-il fouiller sous ce fauteuil du diable?
L’abbé n’est pas encore revenu de sa messe quand Lancelot se lève, réveillé par un bonne odeur de café frais. Ayant salué Marie, celle-ci l’invite à s’installer à table quand une voix résonne dans son dos:
- Bonjour Lancelot, comment vas-tu?
- Très bien Bérenger grâce à votre hospitalité.
- Alors as-tu décidé où passer ta journée? demande Bérenger.
- Oui, je pense que je vais me rendre dans cet endroit que vous m’avez indiqué.
- Bonne décision.
Et s’adressant à Marie
- Tu lui préparera un petit casse croute pour la route.
- Et j’espère te revoir ce soir Lancelot. De mon coté, je vais aller me reposer avant la prochaine messe

07/11/2011 16:11
Le repas est excellent et Bérenger, beau parleur, ne tarit pas d’histoires sur son village. Marie s’est installé avec eux et tous trois ne sont pas pressés de quitter la table.
- Marie, tu devrais fouiller dans les penderies pour trouver des vêtements plus appropriés pour Lancelot. Il ne doit pas être vu dans ces loques d’un autre temps.
Tous deux sont sortis dans la cour et profitent de ce soleil de début d ‘automne, bien lumineux mais dont l’intensité est supportable. De nombreux oiseaux, moineaux et quelques rouge-gorge, picorent à leurs pieds les miettes que Marie a jetées quand elle a nettoyé la table. Un rouge-gorge, bien hardi, s’approche même de la truffe de Sauveur qui entrouvre une paupière mais ne bronche pas.
Marie arrive enfin et montre à l’abbé un costume, une belle chemise ainsi qu’une paire de brodequins, le tout en très bon état.
- J’ai pas trouvé mieux mon père.
- Mais cela ira très bien Marie, et notre ami va être endimanché.
- Lancelot va te changer et Marie fera bruler ces guenilles.
Et c’est en fin d’après midi que Bérenger lui demande de le suivre pour visiter le village. Il lui explique que Rennes le Château , il y a très longtemps, était une petite ville qui pouvait rivaliser avec Carcassonne. Elle se nommait Rhédae et la ville se situait, dans la plaine, autour de cette colline où demeurait le seigneur, dans le château aujourd’hui disparu. On reconnait encore quelques murs de l’ancienne église sur la colline.
Au cours de cette promenade, ils rencontrent beaucoup d’habitants et Lancelot se rend compte que l’abbé est très estimé dans le village.
- Alors mon père, vous avez de la visite.
- Oui Gaspard, un cousin de Toulouse qui est venu me rendre une visite.
- Le bon air de chez nous lui fera du bien ajoute Gaspard.
- Cela vous tente un garenne pour dimanche mon père?
- Mais bien sur Gaspard et merci.
- Demain je vais leur faire la fête ajoute Gaspard en riant.
Mais la pendule tourne et subitement Bérenger dit:
- Vite, les vêpres, remontons.
Le repas du soir est rapidement pris et l’abbé demande à Lancelot de le suivre dans la bibliothèque.
- Nous pourrons admirer le soleil couchant car l’atmosphère est très limpide à cette saison.
- Tu m’as parlé d’une énigme et je peut te donner une voie à suivre
- A l’est il y une station thermale qui porte le même nom que notre village.
- Beaucoup de vestiges anciens parsèment les forêts alentour.
- Juste avant d’arriver à ce village, traversé par une rivière, la Salz, tu trouveras facilement, sur ta droite, un site étrange.
- Un grand trône en pierre dénommé: le fauteuil du diable.
- Face à lui, a quelques pas, une source qui sort naturellement de terre, son nom: la source en cercle.
- Pense-tu que cela peut t’aider?
- Mais Bérenger, cela ressemble étrangement à l’énigme que m’a donnée Merlin! Mais creuser sous un rocher?

04/11/2011 15:38
- Compliqué et je n’ai pas trop la maitrise, il faudrait plutôt questionner Merlin répond en riant Lancelot.
- Je fais tout pour te croire, mais cela me semble tant insensé. Et que cherches-tu?
Lancelot ouvre sa besace et donne le plan à Bérenger.
- Mais il est très vieux ce plan tout comme la matière qui ressemble à du parchemin.
- Je ne sais pas ce que je cherche. En ma possession je n’ai que ce plan et une énigme à résoudre.
- Qui est?
- Creuser tu devras sous celui qui surveille la source en cercle.
L’abbé Sel est pensif ,et Lancelot voit qu’il triture ses méninges, puis sourit.
- Je t’expliquerai quelque chose ce soir, mais avant j’ai une messe à dire. J’aimerai que tu me rejoignes quand elle sera terminée et je te ferai visiter l’église.
Tous deux rejoignent le presbytère et Lancelot s’installe, dans la cour, sur un banc, en plein soleil pour profiter de celui-ci.
Le village est calme mais il aperçoit quelques personnes qui arrivent pour la messe; la majorité sont des femmes car les hommes doivent être dans les champs.
L’air est doux en ce début d’automne car s’il à changé de siècle, il lui semble qu’il n’a pas changé de saison. Il a aperçu des arbres revêtus de feuillage de la même couleur que ceux qu’il voyait après les vendanges.
Les cloches sonnent annonçant la fin de la messe et peu après Bérenger l’invite à le rejoindre.
- Viens visiter mon église.
- Remarque ce bénitier
- Le diable dans une église, cela ne fait-il pas un peu désordre?
En effet le bénitier est porté par un diable agenouillé dans une posture bizarre.
- Et non justement car l’eau bénite est censé chasser le démon, et là, il est prisonnier de cette eau. Il ne pourra faire aucun mal à mes fidèles.
- A son sujet je te dirai quelque chose ce soir.
En continuant dans l’allée centrale il lui fait remarquer les statues de différents saints exposés dans l’église. Ces statues sont magnifiques et d'une belle facture. Dans le chœur Lancelot voit le bel autel sur lequel il s’est appuyé cette nuit.
Cette église, si petite, est richement décorée mais Lancelot ne semble pas interloqué.
- Tu n’a pas l’air surpris par les beautés dans cette église., et j’en comprend la raison murmure Bérenger.
- Par contre si tu examines bien ces personnages et que tu arrives à faire une association, tu découvrira un terme qui pourra t’aiguiller.
- Lequel l’abbé?
- Je sens en toi une finesse d’esprit qui te permettra de le trouver.
- Cet après midi, je te ferai visiter le village, en attendant, allons voir ce que Marie nous a préparé pour le repas.

02/11/2011 15:12
- Vous avez parlé de mes vêtements, et vous avez bien estimé; ils viennent du XIIIe siècle et m’ont été offerts par un dénommé Ymar, professeur d’histoire auprès de l’université de Toulouse.
- Alors je te crois car vois tu j’ai fait des études à Toulouse, surtout en philosophie et histoire. Et j’ai lu le manuscrit d’un certain Vivien, philosophe, qui racontait avoir parlé avec Lancelot. Était-ce toi?
- J’ai bien connu Vivien, oui.
- Il parlait beaucoup des cathares, de son arrestation et de son évasion.
- J’étais avec eux, prisonnier dans un camp de la croisade mené par Simon de Montfort.
- Comment es-tu arrivé à cette période?
Lancelot ouvre sa besace, bien dont il ne sépare jamais, tout comme Sauveur qui sommeille à ses pieds. Il faut préciser que l’abbé aime les animaux et il ne s’est pas opposé à ce que ce chien suive son maître en permanence.
- Voyez cette dague!
- Je ne connais pas grand chose en armement, mais j’ai l’impression qu’elle est très ancienne.
- Oui très très vieille l’abbé. Je dirai 14 siècles.
- Mais alors cela nous ramène à l’épopée du roi Arthur et de cette forêt dont j’ai oublié le nom.
- Brocéliande Bérenger, et j’ai parcouru cette forêt avec mon ami Kristen. Ce poignard est un cadeau de sa part.
- Si je comprend bien, tu a connu le VIe siècle et ensuite tu a migré vers le XIIIe. Mais alors tu vis quand?
- Dans un siècle Bérenger, début du XXIe.
- C’est de la folie.
- J’ai pensé cela aussi, mais j’ai traversé tant d’épreuves que je peut vous dire que c’est bien réel. J’ai été choisi par quelqu’un pour une quête insensée, et je pense que celui-ci me manipule.
- Par qui?
- Ne me dites pas que c’est un personnage de légende, car je l’ai rencontré, dans son château de verre, sous un lac. Il s’agit de Merlin.
- Alors il existe vraiment? Il y a tant de secret qui sont camouflés ou transformés en légende.
Lancelot sourit, un brin moqueur.
- Pourquoi sourit-tu?
- Je pense à certaines personnes qui découvrent de fabuleux trésors mais qui arrivent à maquiller la vérité.
- Bien, allons prendre un peu l’air.
Tous deux empruntent le rempart qui conduit à la serre et l’abbé lui fait admirer les beaux spécimens de fleurs rares qu’il détient.
- Que fais-tu dans la vie Lancelot?
- Je suis archéologue;
- Alors je comprend tout, les petites insinuations que tu avances dit Bérenger dans un grand rire.
- Et comment te déplaces-tu dans le temps?

31/10/2011 14:45
- A qui appartient la belle demeure, juste en face.
- Mais à moi Lancelot, disons plutôt à Marie.
- Alors Marie est-elle fortunée?
- Pas tant que cela, non.
- Dit moi, tu es pire que les inquisiteurs, comme ceux qui sévissaient aux temps des croisades, tout comme à l’époque des cathares, ajoute Bérenger.
- D’ailleurs ton accoutrement me fait penser à ce que portaient les vivants du XIIIe siècle. Mais plutôt dans la classe des gens aisés ou érudits.
- Alors.
- Donc cette belle demeure est pratiquement à vous?
- On peut le dire ainsi, mais tu n’a pas tout vu. Viens, nous terminerons cette discussion dans ma bibliothèque.
Bérenger l’invite à le suivre et ils pénètrent dans cette belle demeure qui fait face au presbytère. Ils traversent de belles pièces, meublées de beaux meubles et tapisseries puis montent à l’étage. Après avoir admiré une pièce de réception meublée d’une grande table et d’un piano, ils se retrouvent en plein air.
C’est une belle place et l’abbé lui montre, sur la droite, une serre.
- Elle nous permet d’avoir des fleurs fraiches toute l’année dit-il.
Et face à eux se dresse une tour imposante vers lequel se dirige Bérenger. Dans cette tour se trouve la bibliothèque, richement pourvue en livres de tous genres. La pièce est très lumineuse grâce à trois grandes ouvertures.
- Asseyons nous Lancelot.
- Je sais garder les secrets et tu peut me faire confiance. Qui es-tu vraiment?
- Bérenger, ce terrain et tous ces bâtiments vous appartiennent-t-ils?
- Je dirai plutôt que Marie est la propriétaire.
- Je veut bien vous faire confiance et sachez que je connais une partie de votre secret. Vous avez trouvé quelque chose, mais même nous nous ne savons quoi?
- Pourquoi tu dit « nous », tu es tout seul?
- Tous les scientifiques qui se sont intéressés à votre vie.
- Tu m’inquiète un peu Lancelot.
- Es-tu envoyé par quelqu’un, l’église, un politique?
- Non par personne, je viens de loin, de très loin, trop loin pour votre imagination.
- Tu sais j’ai l’imagination fertile. Raconte!
- J’espère que je ne finirai pas en enfer, constate l'abbé.
- Je vais essayer d’être succin car c’est une longue histoire.
- En fait je suis du XXIe siècle.
- Foutaise, impossible, en plus tu n’a pas une tête de démon.
- J’ai été propulsé dans une quête dont je ne sais qui ou quoi je dois découvrir. En fait je cherche le Graal, mon Graal.
- N’avez-vous pas trouvé votre Graal Bérenger?
L’abbé ne répond rien mais sourit malicieusement.

28/10/2011 16:06
Et ce cri le ramène à la réalité.
On commence à voir plus clair dans ce local, et il aperçoit devant lui, un autel, avec cette petite lumière rouge qui scintille dans une cavité supérieure.
Quelqu’un lui tapote entre les deux épaules.
- Que fais-tu là mon ami? Et comment es-tu entré, l’église étant fermée le soir?
Lancelot se retourne et aperçoit un abbé qui parait bien sympathique.
- Pardonnez moi si j’ai abusé de votre bien sans votre autorisation répond Lancelot.
- Le problème n’est pas celui-ci, car cette maison est un havre de paix pour tous. Le problème est, comment es-tu entré?
- C’est une longue histoire, très longue.
- Mais cher ami, j’ai tout mon temps répond l’abbé.
- Enfin tout mon temps, non, car je dois dire la première messe. Aussi je vais t’accompagner au presbytère, où je te demande de m’attendre. Le peut tu?
- Oui répond Lancelot.
- Tu as un chien magnifique, on décèle comme une lueur d’intelligence dans ses yeux.
- Cela vient de notre complicité de tous les instants, Monsieur.
- Tu peut m’appeler père, mais ce n’est pas une obligation, ne connaissant pas ta religion.
- Et tu vois en fait je me pose des questions, car tes vêtement ne sont pas de notre époque.
- Euh, je suis un peu fatigué marmonne Lancelot.
- Dit moi au moins ton nom?
- Lancelot Monsieur.
- Joli nom, d'un preux chevalier.
- Moi je suis l’abbé de ce village et me nomme Bérenger Sel.
- Allez viens Lancelot, Marie, c’est ma gouvernante, te servira un bon petit déjeuner.
Lancelot se retrouve sur le parvis de cette petite église baigné de soleil. Faisant quelques pas il aperçoit la plaine en contre bas déduisant que le bourg est construit sur une colline bien élevée.
L’abbé tourne a droite, lui disant:
-Suis moi, le presbytère jouxte l’église.
Deux bâtiments encadrent un belle placette. A droite le presbytère et à gauche, une riche demeure.
- Marie, prépare à manger à ce Monsieur, il se nomme Lancelot.
- Je vais dire ma première messe.
La gouvernante demande à Lancelot de s’installer à une belle table de ferme, et rejoint l’office pour préparer le repas.
Lancelot est gâté car il à droit à un repas de roi. Du jambon de montagne, du saucisson délicieux, un pâté de campagne savoureux et pour terminer un beau fromage de la ferme.
- Merci Madame, mais vous voulez me rendre malade ajoute-t-il en souriant.
- Mangez jeune homme car vous me semblez bien malingre.
- Et je ne m’appelle pas Madame, mais Marie.
- Merci Marie.
Il termine juste quand l’abbé revient de l’église.
- Alors Lancelot, qui es-tu et comment es-tu entré?
- Comment es-tu parvenu à Rennes le Château?
- Je n’irai pas jusqu’à vous donner du mon père, mais je veut bien vous appeler Monsieur l’abbé.
- Écoute faisons simple et appelle moi Bérenger.
- Alors d'où viens-tu, insiste l'abbé.
- Tout est difficile quand on doit conserver un secret et vous devez en savoir quelque chose.
- Je ne te comprend pas.

26/10/2011 17:30
Il est vite en pleine possession de ses moyens, et son odorat est chatouillé par une forte odeur d’ozone. La mare est zébrée d’éclairs, mais des éclairs spontanés qui ne tombent pas du ciel. Par instant se dessine des chambranles de porte, mais fugitifs, comme si le manipulateur n’arrivait pas à régler sa machine pour les figer.
Et soudainement, la clairière retrouve son calme. Plus d’odeur, que le noir de la nuit. Lancelot est déçu.

Subitement née une boule de feu suivi d’un vacarme assourdissant. Et instantanément se matérialise une porte, porte que connait bien Lancelot.
- Merci Viviane, merci Merlin hurle-t-il.
Et, ramassant ses quatre guenilles, il saisit Sauveur et se précipite sans réfléchir dans cette ouverture.
Il n’entend pas la deuxième explosion quand la porte est effacée.

Il est encore dans le noir, mais par contre n’aperçoit pas la voute céleste.
- Où, non plutôt quand , ce satané Merlin m’a envoyé?
- Il est assis et en se retournant, il aperçoit une petite lueur rouge qui brille au dessus de sa tête. L’obscurité est très profonde et en se relevant pour examiner cette lueur, il palpe ce qu’il pense être une table, bien haute tout de même et froide comme du marbre. Sauveur est collé à ses chevilles, apeuré par ce manque de vision.
Faisant demi tour, et se déplaçant à tâtons, il bute contre ce qui lui semble être un banc.
- Faut attendre Sauveur, il fait trop noir.
Il s’installe sur ce qu’il pense être un banc et prend Sauveur sur ses genoux.
La nuit aidant, tous deux ne tardent pas à tomber dans l’inconscience, bien reposante.
Et il rêve. Il rêve que quelqu’un qu’il ne distingue pas tente de l’attraper par le cou. Il se débat pour s’échapper et:
- Non hurle-t-il.

24/10/2011 15:33
- Sauveur, nous serons bien ici pour la nuit.
- Wouaf-Waf confirme-t-il.
- Quel baratin ce chien, à table ajoute Lancelot.
Tous deux partagent un peu de ce rôti de porc et, pendant que Lancelot savoure une bonne rasade de vin nouveau, Sauveur va s’abreuver à la mare.
La température est encore douce dans cette région, et la nuit sera agréable.
Après avoir joué un moment avec Sauveur, Lancelot amasse des feuilles de chêne pour réaliser un semblant de couche.
Et il repense aux paroles de Merlin: 
« Une autre porte apparaitra près d’une mare identique à celle de Viviane. »
- Est-ce la bonne mare? dit-il tout haut.
- Sauveur, l’endroit est agréable, il fait encore doux, et nous avons de la nourriture. Nous passerons deux nuits ici, et si une porte se matérialise, tu me réveilleras.
- Wouaf-Waf acquiesce Sauveur.
L’attente ne sera pas longue, et Lancelot n’aura pas le temps de prolonger son séjour au sein de cette magnifique forêt.
Son sommeil est agité, peuplé de rêves sans queue ni tête. Mais soudain une voix douce tente de se superposer dans ses rêves et répète inlassablement:
- Demain, la porte, demain la porte……………..
Si bien que Lancelot se réveille en sursaut; il a reconnu la voix.
- Viviane?
Mais non, personne dans la clairière. Tout s’est donc passé dans sa tête. Alors rêve ou réalité cet avertissement?
- Demain est un autre jour, nous verrons.
Et sur cette affirmation, Lancelot se rendort ainsi que Sauveur, inquiet du réveil brutal de son maitre.
Le lendemain, il traverse la forêt jusqu’à sa lisière, pour tenter de situer sa position. Dans le lointain, il distingue une montagne caractéristique; il en est certain, c’est Le Pech de Bugarach et donc il est tout près de Rhédae, Rennes le Château de nos jours.
La journée est longue, sans occupation. Aussi il se repasse le film de ces derniers jours, peut être des derniers mois sinon plus. Il a un peu perdu la notion du temps écoulé et ce doit être logique quand on se déplace tout au long du fleuve du temps.
Et Vivie qu’es-t-elle devenue? Est-ce qu’un jour il sortira de cette nasse et comment?
Il attend avec impatience la venue de la nuit. Et quand celle-ci est bien noire, il s’installe confortablement au pied d’un chêne majestueux, le dos bien calé contre le tronc, et surveille la mare. Sauveur s’est endormi, à ses pieds, et ses pattes tressautent.
- Rêve-t-il lui aussi? murmure-t-il.
Mais l’attente est longue, et la nuit, bien sombre, favorise l’endormissement.
Et c’est à nouveau les aboiements de Sauveur qui le sortent de son sommeil.

21/10/2011 16:30
Si ce n’est le cas pour Lancelot, pour les jeunes la nuit est un peu agitée. Il est vrai qu’ils n’ont pas lésiné sur ce vin délicieux.
Et au réveil, Lancelot moqueur leur demande:
- Alors les enfants, mal aux cheveux?
- Oh que oui "Papa" répondent-ils.
- Tout le monde au puits, cela finira de chasser les brumes de l’alcool.
Et effectivement, la jeunesse récupère rapidement et tous sortent vite de cette apathie.
Ils n’ont pas tout consommé hier soir, et un bon petit déjeuner avec les restes revigore tout ce beau monde. Et tant ragaillardi que tous s’octroient une bonne rasade de vin, pour la route disent-ils.
- "Papa", on ne connait pas ton vrai nom tellement on s’est habitué à ce sobriquet?
- Lancelot, je me nomme Lancelot, mais j’aime autant que vous vous souveniez de moi comme "Papa".
- Je me souviens plus, mais j’ai déjà entendu ce nom, à l’école sans doute dit l’un d’eux.
- Fort possible oui.
Soudainement ils se réunissent pour palabrer puis envoie le plus déluré parler à Lancelot.
- Il reste de la nourriture. Tu as beaucoup de route à faire alors prend le maximum pour toi. Nous, nous sommes de la région et crois moi, ce soir nous aurons trouvé un autre travail.
Lancelot est ému par ce désintéressement, et quelques larmes perlent à ses yeux.
- Hé "Papa", faut pas pleurer.
- Vous êtes tous trop gentils, merci.
Lancelot empli sa besace et sa petite outre de ce vin délicieux. Sauveur est à son pied, prêt à bondir devant son maitre.
- Sauveur, faut dire au revoir à nos amis.
Et c’est fou comme cet animal comprend tout. Il se précipite vers eux, et chacun à son tour le saisit dans ses bras, et de vigoureux coups de langue ponctuent les rires de chacun.
- En route sauveur, et vous mes amis, portez vous bien et évitez tout danger. Adieu à tous.
- Bonne chance "Papa" Lancelot, répondent tous quatre.

Lancelot a estimé qu’il lui reste une bonne journée de marche. La région semble tranquille et il décide de progresser pour bivouaquer, pour la nuit, au plus proche de Rhédae.
Il longe de belles vignes où il aperçoit encore des cohortes de vendangeurs en pleine récolte.
En soirée, il aperçoit une belle forêt et décide de passer la nuit à l’intérieur. Elle est composée de chênes majestueux, centenaires sans doute, et producteurs de liège.
Il s’enfonce dans ce lieu calme à la recherche de l ‘endroit propice pour passer la nuit. Et il s’arrête net quand il découvre, au sein d’une minuscule clairière, une mare, toute petite mare qui lui remémore un tas de souvenirs.

20/10/2011 16:22
L’un après l’autre, ils les appellent pour leur remettre quelques pièces et à la vue de la mine réjouie de tous, Lancelot se doute que les émoluments sont corrects.
- "Papa"’, comme disent ces jeunes, je ne pense pas te revoir l’an prochain.
- Non je serai loin, je dois suivre mon destin. Mais je tiens à te remercier de ne pas m’avoir chassé comme un bohémien. En plus tu es un bon métayer, responsable du travail des hommes, mais profondément humain.
- Arrête tu vas me faire rougir. Tu pars toujours vers les Pyrénées?
- Oui je partirai demain matin. Tous nous devons reprendre notre route, comme les jeunes.
- Alors "Papa’’, je ne sais où tu vas ni ce que tu cherches, mais je te souhaite bonne chance et réussite.
Il s’ensuit une grande de accolade de Lancelot avec ce patron, qui n’en a que le nom, car très proche de son personnel.
Le métayer fait le tour pour dire au revoir à tous.
- Bonne soirée à vous tous, et ne buvez pas de trop ajoute-t-il en riant.
- Ces paroles m’ont donné soif dit Lancelot.
- Mais ou est donc passé cette outre?
- Ce n’est pas pour les vieux, "Papa", tu risques d’être malade plaisante un jeune.
- Mais non, pendant que vous palabriez, je l’ai mise à fraîchir dans le puits.
- Alors pour une bonne idée, c’en est une excellente répond Lancelot.
Et tous se servent, en guise d’apéritif de ce vin, sucré, mais aigrelet et légèrement pétillant comme tout vin nouveau, et rafraichissant.
Et le repas peut commencer, presque pantagruélique.
Sauveur fait le tour de tous, quémandant un peu de ces bonnes chose, sauf quand un jeune lui propose de la salade; il en éternue le pauvre.
Et la soirée, qui s’était déroulé dans la bonne humeur et la joie, soudainement , sur la fin, les quelques verres de vin ingurgités, s’assombrit.
La nuit, en jetant son voile d’obscurité, à aussi étendue un voile de morosité. Tous semblent triste de devoir se quitter demain.
- ‘"Papa", tu ne veut pas rester avec nous? Nous faisons une bonne équipe et avec ton expérience, nous serions plus forts, demande un des jeunes.
- Non les enfants, c’est impossible, j’ai une mission à accomplir et je ne peut dévier de la voie tracée.
- Mais alors on peut partir avec toi, on t’aidera répond un autre.
- Pas où je vais les enfants, je sais que vous pourriez m’aider, mais ce chemin, je dois le suivre tout seul.
- Dommage répondent-ils en cœur.
- Les enfants, je crois que nous sommes tous bien fatigués, et le vin aidant nos idées se brouillent, alors tous à dodo.
- Oui "Papa’’ répondent-ils.

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12/08/2023 14:45
vidocq
Merci lecreateur, pour ton retour

09/08/2023 20:27
lecreateur
très belle histoire bravo

03/05/2018 06:12
erauw
pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci

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