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régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées
par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 158700 visites. 18/10/2011 16:13 | | | "Papa" et les enfants regagnent leur logis et retrouvent Sauveur qui, maintenant, fait la fête au premier jeune qu’il voit entrer. Mais rapidement, il saute sur Lancelot.
- C’est fini Sauveur, demain nous reprenons la route.
Alors dans les yeux de cet animal brille une flamme de joie; fini l’attente, le désœuvrement et l’ennui; il sera avec Lancelot toute la journée.
Tous les jeunes ont vu cette flamme dans les yeux de Sauveur mais ne se posent plus de questions. Un seul ose dire:
- "Papa", ce chien est hors normes.
Lancelot ne répond rien, ne fait que hocher la tête en guise d’assentiment et leur sourit.
- Je suis heureux d’avoir passé ces quelques jours avec vous. Vous avez réveillé en moi la fougue de la jeunesse, fougue que par moment je perd.
- Vous m’avez baptisé "papa", alors sachez que j’aimerai avoir, un jour, des fils comme vous. Vous êtes l’avenir de cette région. Votre courage, votre camaraderie mutuelle, conservez ces préceptes car c’est une force pour ce pays.
- Qu’allez vous faire maintenant.
- T’inquiète pas "papa", tout ce vin faudra le transporter vers les villes, nous trouverons du travail, répondent-ils en cœur.
- Je vous fait confiance répond Lancelot.
Au cours de cette discussion, ils ont aperçu le métayer approcher accompagné d’un serviteur, chargé comme un baudet.
- Bonsoir les amis, crie-t-il à la cantonade.
- Bonsoir Monsieur répondent-ils.
- Ce soir, le dernier repas, je vous ai apporté un repas de fête.
Le serviteur pose les deux grosses sacoches sur le sol.
- Voyez en entrée de belles salades bien fraiches du jardin de mon épouse, une belle tranche de jambon de montagne pour chacun et un beau rôti de cochon que vous dégusterez accompagné d'haricots blancs de chez nous, le tout préparé par ma femme.
- Alors?
- Tous sont ébahis devant ce repas de roi et ne néglige pas leurs remerciements.
- Avez-vous soif?
- Nous avons l’eau du puits, et elle est bonne répond un jeune.
- Je sais, mais alors vous me direz des nouvelles de ce vin nouveau, il provient de la première journée de vendange.
Et le serviteur sort de la deuxième sacoche, une belle outre qui doit contenir une dizaine de litres.
- C’est vraiment la fête ce soir hurlent-ils.
- Oui c’est la fête, profitez de ce bon repas et amusez vous bien répond le métayer.
- Et sachez que l’an prochain, je vous réserve à tous une place, prioritairement. | |
17/10/2011 16:21 | | | - On n’est pas là pour s’amuser lance le métayer.
Tous sont équipés d’un couteau pour couper les grappes et Lancelot sort sa dague.
- Joli canif dit un des jeunes.
- Oui j’y tiens beaucoup car c’est le cadeau d’un paysan chez qui j’ai passé pas mal de temps. Je l’ai aidé à refaire sa toiture, mais peu fortuné il n’a pu me remercier qu’avec ce présent.
- Pourtant il semble bien vieux.
- C’est possible car lui-même ne savait plus comment il était arrivé chez lui. Il l’avait déjà vu du temps de son grand père.
- Effectivement cela remonte loin.
Et toute la journée, l’équipe, composée de huit hommes et quatre femmes coupe du raisin et emplit deux grands tombereaux où sont attelés deux magnifiques chevaux brun roux.
Le soir venu, le métayer arrive suivi d’un charrette à bras tirée par un employé et chargée de ravitaillement.
Tous ont droit à une belle ration de nourriture et de boisson, du jus de raisin de la pressée de la veille.
- Allez papa, on rentre à la maison dit un des jeunes
En fin de compte, Lancelot commence à apprécier ce surnom.
Tous les cinq se mettent en route pour regagner leur logis, pendant que le reste de la colle(1) suit les tombereaux. Certains sont sans doute prévus pour aider à fouler le raisin.
En vue du mazet (2), deux jeunes se lancent dans une course éperdue, pensant surprendre Sauveur.
On aperçoit juste le bout de sa truffe mais ce brave animal ne bougera pas d’un poil: ce n’est pas son Lancelot.
Mais quand Lancelot paraît dans l’embrasure de la porte, un Wouaf Waf de bienvenu résonne dans la pièce et Sauveur, d’un bond, se jette sur son maître.
- Alors mon beau Sauveur, tu ne t’es pas trop ennuyé?
- Wouf Waf comme réponse.
- Est-ce oui ou est-ce non?
Lancelot perçoit un voile de tristesse dans les yeux de son ami.
- Je comprend mon Sauveur, mais nous ne pouvons faire autrement, ce n’est que du provisoire.
S’ensuit moult caresses et effusions de tous deux.
Les jeunes sourient et sont ébahis par leur complicité.
- J’aimerai avoir un chien comme le tien dit un des jeunes.
- Allez, allons prendre l’air et nous décrotter une peu. J’ai les mains toutes ’’pégouses‘’(3).
A l’extérieur, accolé à l’un des murs du mazet, se trouve un petit puits dont l’eau est très lipide et fraîche.
Lancelot s’empresse de remplir une calebasse pour Sauveur qui doit avoir bien soif.
Et le décrottage devient un jeu d’eau auquel se joint Lancelot.
- C’est un régal après une rude journée à transpirer au soleil confirme Lancelot.
Ensuite tous s’installent, au soleil, pour suivre, tout en prenant leur repas, la descente de celui-ci dans la brume légère lointaine.
Pendant deux semaines, les journées sont ponctuées par le même emploi du temps. Le travail a été dur, mais les journées étaient égaillées de rire quand un homme racontait une histoire légèrement grivoise, mais aussi de douceur quand une des femmes entonnait, de sa belle voix, une chanson d’amour.
Avec les quatre jeunes, ils sont devenus, légèrement, une famille. Et quand l’un d’eux l’appelle ‘’papa’’, c’est plutôt sur le ton affectueux.
Sauveur s’est bien habitué aux nouveaux amis de son maître et, souvent, c’est un de ces jeunes qui lui fait faire sa promenade après le repas. Mais celle du matin, par contre, est réservée à Lancelot, car tous deux puisent des forces mutuelles pour affronter la journée.
Et cette belle période, toute en quiétude, touche à sa fin quand la dernière vigne est dénudée, car vierge de ses fruits.
Le métayer est heureux du travail fourni par ses troupes et il le fait savoir.
- Vous avez accompli, sans rechigner, un travail d’une qualité irréprochable et je vous félicite, car je sais que mon Seigneur sera satisfait de cette récolte.
- Les jeunes vous aller rejoindre, avec ’’papa’’, le mazet ou je viendrai vous voir ce soir.
- Quant aux autres, nous allons revenir ensemble au domaine où vous serez récompensés de votre travail.
Et après embrassades et accolades, car tous sont devenus des amis, femmes et hommes reprennent la route.
(1) colle: terme du midi de la France: équipe de vendangeurs d'une dizaine de personnes.
(2) mazet: terme du midi de la France: petit mas.
(3) pégouses: terme du midi de la France: gluantes, collantes.
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05/10/2011 15:20 | | | Aucun deux n’a vu Sauveur; Lancelot distingue sa truffe mais celui-ci ne bouge pas. Ce n’est pas un chien pense-t-il, il comprend tout.
- Je m’appelle Lancelot mais je ne suis pas seul.
- Tu as caché une fille quelque part, ou? où?
- Non pas de fille les amis, juste mon ami, Sauveur, un chien affectueux.
- Sauveur!
Une boule de poil tombe sur les épaules de Lancelot et s’ensuit les effusions habituelles.
Tous sont ébahis devant cet animal empreint d’une certaine noblesse. Ils sont jeunes, tous les quatre, juste sortis de l’adolescence et joueurs bien sur; il s’ensuit un combat pour savoir lequel captera le premier l’attention de cet animal.
- Qu’en feras-tu demain de cet animal? demande l’un d’eux.
- Il restera ici, tranquille, attendant mon retour.
La soirée est douce et lumineuse. Ils ont vu le soleil, flamboyant mais légèrement jaunâtre, plonger dans l’océan pour calmer ses ardeurs.
- Tu viens d’où? demande un des jeunes.
- Tu viens de voir le soleil disparaître, et il a plongé derrière un océan: une très grande mer. Je viens de cette région et je pense passer de l’autre coté des Pyrénées pour trouver plus de chaleur, faisant confiance aux récits que m’ont fait des voyageurs qui connaissent cette région.
- Comme j’aimerai partir, moi aussi, pour connaître d’autres lieux et d’autres personnes! s’exclame l’un.
- Tous, nous tous nous aimerions voyager. Partir de cette région en proie à cette guerre insensée.
- Vous êtes jeunes encore. Vous devez vous endurcir pour entreprendre de telles aventures répond Lancelot.
- As-tu beaucoup voyagé?
- Oui, beaucoup, de trop peut être!
- Trêve de balivernes, mon estomac réclame son dû dit un des jeunes.
Lancelot est surpris par la qualité de la nourriture. De la bonne charcuterie accompagnée de quelques légumes de saison, avec comme breuvage, du bon jus de raisin frais agréable au palais.
Mais la soirée est bien avancée et Lancelot lance à la cantonade:
- Les enfants, je vais me coucher.
- Oui papa, répondent-ils en cœur, en riant comme des fous.
- T’inquiète pas, nous te réveillerons demain matin.
- Merci à vous, bon repos répond Lancelot.
Lancelot fait une petite ballade avec Sauveur puis tous deux regagnent la couche pour un repos bien mérité. Il pense qu’il ne risque pas de mauvaise surprise en compagnie de ces jeunes.
Levé bon premier, il court avec Sauveur dans les champs environnants. Sauveur est heureux de pouvoir gambader, en liberté, sans crainte.
Il revient vers leur demeure, portant son ami dans ses bras, qui apprécie d’être tout proche de son maître.
Dans le mazet, tout le monde dort à poings fermés.
- Alors les amis, le soleil a commencé sa course crie-il.
Ils sont si jeunes, plein de vigueur si bien que tel des ressorts, tous jaillissent de leur couche.
- Tu es matinal papa plaisante l’un d’eux.
Quelques bourrades de la part de Lancelot finit de les sortir des bras de Morphée.
- Allez, au travail, guidez moi vous qui connaissez le chemin.
Lancelot se saisit de Sauveur, le cajole un moment pendant lequel l’animal lui fait la toilette, puis le dépose sur la mezzanine.
- Sage sauveur, tu ne bouges pas de là, à ce soir.
Les yeux de celui-ci semblent larmoyants et un des jeunes le lui fait remarquer.
- Tu vas lui manquer, es-tu certain qu’il t’a compris.
- Oh que oui qu’il a compris, même sans parler il aurait compris.
- C’est vraiment un brave chien ton Sauveur.
- Allez en route poursuit Lancelot.
- Oui papa répondent-ils en cœur.
Et cela fait sourire Lancelot.
Cette troupe se met en route, avec des chants pour certains quand d’autres racontent quelques sornettes, et ils retrouvent sur une parcelle de vigne, le reste du personnel. Le métayer est là lui aussi et s’approche pour saluer Lancelot.
- Alors l’ami, as-tu passé une bonne nuit et es-tu en forme pour le travail? Et ton chien?
- Très bonne merci à vous, et pour ramasser les raisins, cela ne me pose aucune difficulté, l’ayant déjà fait dans ma jeunesse. Quant à Sauveur, il doit m’attendre impatiemment mais sans angoisse.
- Ah, tu as été jeune un jour, papa, plaisante un des gamins.
Papa, comme j’aimerai être papa un jour, pense Lancelot. Retrouver ma Vivie et fonder une famille.
Le jeune s’approche, ayant repéré un voile de tristesse dans les yeux de "papa".
- Je ne voulais pas t’attrister, pardonne moi.
- Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas de ton fait.
- C’est ma vie d’errance qui me rend triste, quelquefois. | |
04/10/2011 15:13 | | | Un paysan, avec son chien, peut être en route pour chasser?
- Allez Tudor, fouille, fouille!
Sauveur doit défendre son ami et soudainement il donne de la voix. Le chien, Tudor, hésite et recule.
- Au pied Tudor! Si quelqu’un se terre la dedans, sors immédiatement!
Lancelot prend Sauveur dans ses bras et se décide à se montrer.
- Excuse moi, si j’ai abusé de ta propriété, mais je n’avais pas d’autre endroit pour passer la nuit.
- Ce n’est pas ma propriété, je suis juste le métayer de ces terres qui appartiennent à un seigneur de Carcaso.
- Que fais-tu par ici?
- Je me déplace beaucoup, avec mon ami Sauveur. Je suis courageux et ne dédaigne pas d’effectuer tous les travaux de la ferme. Du moment que j’ai le gite et le couvert je suis heureux.
- N’est-ce pas Sauveur?
- Wouaf Waf acquiesce Sauveur.
- Il à l’ait intelligent ton chien sourit le paysan.
- C’est un jeu entre nous.
Lancelot pose Sauveur à terre et en fin de compte, après s’être observé en « « chien de faïence’’ avec Tudor, ils font ami-ami.
- Tu as l’air vigoureux et plein de fougue. De ce moment nous sommes en pleine période de vendange et il faut ramasser le raisin avant les grosses pluies du début de l’automne. Veux-tu faire partie de nos équipes?
- Je t’offrirai de bons repas ainsi qu’un abri au chaud pour passer la nuit. Et si tu es consciencieux, quelques pièces tomberont dans ton escarcelles.
- Qu’en penses-tu?
- J’accepte et s’il le faut, je suis prêt à commencer immédiatement.
- Pour l’instant, je vais te conduire dans un mazet où logent quelques ouvriers. Et demain, avec l’équipe, vous irez ramasser les raisins. Mais il faudra que tu laisses ton chien, Sauveur, dans ce lieu, car dans les vignes, il pourrait perturber le travail.
- J’expliquerai à mon compagnon, et ne vous inquiétez pas, il se fera tout petit en m’attendant.
- Affaire conclue: tope là dit-il en tendant sa main, paume ouverte.
Le contrat est signé.
LES VENDANGES
Lancelot pense avoir trouvé un havre de paix, pour quelques jours. Dans ce local il aperçoit quatre paillasses confectionnées avec le foin stocké dans la mezzanine. Il repère un endroit disponible, fait tomber un peu de foin, et se confectionne une couche relativement confortable.
Il passe la journée à se promener dans le secteur, et effectivement, il découvre de belles parcelles de vignes, exposées plein sud pour bénéficier du maximum d’ensoleillement.
Il a bien expliqué à Sauveur qu’il serait absent toute la journée. Il ne se sent pas la force de l’attacher car il pense que Sauveur sera tranquille et ne le suivra pas. Et il lui vient une idée:
- Sauveur, quand nous aurons fait la promenade matinale, je te déposerai dans la mezzanine où tu ne courra aucun danger.
Il joint le geste à la parole en le déposant à cet étage.
- Couché Sauveur, tranquille, je reviens.
Lancelot sort et s’éloigne de la bâtisse, patiente quelques instants et n’entend aucun aboiement; il se décide à s’éloigner.
C’est à ce moment là qu’il voit arriver quatre grands gaillards, jeunes, bien plus jeunes que lui et l’un d’eux l’apostrophe:
- C’est toi le nouveau?
- Oui, bonjour, répond Lancelot.
- Le chef nous a dit que tu travailleras demain avec nous.
- C’est vrai et je souhaite être à la hauteur.
- T’inquiète pas, ce n’est pas trop compliqué, répond un autre.
- Nous ramenons de la nourriture et le chef nous a donné une part supplémentaire pour toi.
- Tu as de la chance, tu commences à manger avant de travailler, plaisante un de ces jeunes hommes.
Tous se dirigent vers le mazet pour déposer leurs affaires et ironisent sur le fait que Lancelot a préparé sa couche.
- Dit donc tu es gâté, de quoi manger, de quoi dormir, on te soigne, commentent ces jeunes en riant.
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03/10/2011 17:51 | | | La traversée de la ville se fait sans ennui, si ce ne sont les encombrements de charrettes et autres animaux en divagation, mais le tout empreint d'une atmosphère bon enfant. Et Lancelot se retrouve rapidement en campagne. Mais, avec la proximité de cette grande ville, beaucoup d’animation règne sur les chemins.
Paysans amenant leurs récoltes et marchands chargés de produits finis partant vers d’autres villes pour apporter la dernière nouveauté.
Lancelot préfère s’éloigner de ces grandes artères et remonte vers le nord pour suivre une ligne de crête qu’il a repérée.
La nuit est complètement installée, et avant de poursuivre, il préfère prendre un repas léger avec son ami Sauveur.
Deux nuits complètes, faites de quelques poses rapides, lui permettent de toucher au but. Et pourtant il a souvent porté Sauveur qui, le pauvre avec ses petites pattes, avait du mal à suivre la cadence imposée par son maitre.
Et c’est en arrivant en haut d’une colline qu’il découvre les remparts de Carcaso. Il décide de prendre un peu repos avant d’entrer en ville et préfère attendre que l’animation, dans les rues, soit à son comble.
C’est en fin d’après midi qu’il s’avance dans cette ville, qu’il connait bien, mais qu’il ne reconnait pas. Il doit se frayer un chemin au milieu d'enfants jouant dans le caniveau, chiens errants, et chars à bras qui sillonnent les rues principales pour amener le fruit du labeur des paysans vers le marché tout proche.
Arrivé près de la cathédrale, il avise un estaminet relativement propre et s’installe pour commander une boisson.
- Je suis à la recherche d’un dénommé Tristan, le connaissez-vous? demande-t-il à l’aubergiste.
- Chut, évitez de prononcer ce nom. S’agit-il de ce traducteur de vieux latin?
- Je crois, oui répond Lancelot.
- Alors oubliez le, et ne questionnez pas de trop. Cela fait quelques jours qu’il a été arrêté, un soir en pleine rue, par des soldats. Depuis on ne sait vers où il a été conduit.
Lancelot remercie, consomme sa bière et préfère s’éloigner rapidement. Subitement, ayant perdu ce contact, la ville lui semble hostile et il préfère la quitter pour poursuivre sa progression.
Par contre, les provisions fournies par Ymar s’amenuisent.
- Sauveur, demain nous serons au régime.
Cet animal n’a pas l’air trop inquiet et le regarde avec ses grands yeux, plein d’amour pour son maitre.
- Tu as raison Sauveur, demain est un autre jour.
Après une bonne heure de marche, la nuit étant bien noire, Lancelot n’est pas d’humeur pour poursuivre. Il avise une belle meule de foin, dans un champ et décide de la squatter pour passer la nuit. Après un repas léger, partagé avec Sauveur, il creuse un tunnel dans cette meule et s’installe pour un repos bien mérité.
Alors que le jour commence à poindre, il est réveillé par des aboiements violents, très proches, alors que Sauveur dors dans ses bras.
Une voix:
- Qu’a tu senti là dedans, un lapin?
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30/09/2011 15:50 | | | - Demain je te donnerai des vêtements plus appropriés, car avec cet accoutrement, tu vas te faire repérer rapidement.
Carcaso, Carcassonne bien sur, que Lancelot connait très bien, mais aussi Rhédae, qui sauf erreur de sa part, s’appelle maintenant Rennes Le Château.
- J’ai un ami qui habite Carcaso, je te donnerai une lettre pour lui et il sera heureux de t’accueillir. Il s’appelle Tristan. Il est spécialisé dans les traductions du latin ancien, bien qu’il n’adhère pas à certains dogmes.
- Mais pour l’instant je te conseille de rester quelques jours parmi nous et profites en pour visiter notre belle ville. Ici tu es en sécurité.
Lancelot profite de ces quelques jours de répit pour découvrir, avec Sauveur, un Toulouse qu’il ne connaissait que par les manuels d’histoire.
IL est surpris par l’étendue de la ville à cette époque. Peu de constructions élevées, plutôt des rez-de-chaussée. Toutes construits avec de la brique crue, rose, et du bois. Il comprend pourquoi Toulouse est appelée ’’la ville rose’’ de nos jours. En parcourant il est étonné de la prolifération de fours à pain, ce qui explique les nombreux incendies ayant affecté Toulouse, et ce sur de grandes surfaces construites. De nombreuses tours, propriétés de riches seigneurs urbains sont construites à l’aide de cette pierre rose et parsèment la ville.
Malgré la pauvreté ambiante, il à l’impression qu’il fait bon vivre à Toulouse.
Après avoir visité Saint Sernin, il se dirige vers la Garonne pour prendre quelques instants de repos. Sauveur en profites pour se décrotter les pattes, bientôt suivi par Lancelot et tous deux s’amusent quelques instant, Sauveur ramenant inlassablement le bout de bois que lui lance son maitre.
Le soir venu il regagne l’université et retrouve ses amis qui tentent toujours de vouloir connaitre leur avenir. Mais Lancelot ne lâche rien, il ne peut risquer de perturber le futur avec toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises, que cela pourrait engendrer.
- Arrêtez mes amis, soyez sur, pour votre tranquillité, que vous ne saurez rien.
- Je vais devoir continuer ma route, trouver le but de cette quête, et aussi retrouver ma fiancée, qui doit être éperdue.
- Tu ne nous avait pas dit que tu était fiancé plaisante Vivien. Comment es-t-elle? Jolie je pense.
- Tiens, dans vos livres, vous devez avoir une gravure de Viviane, quand vous verrez Viviane, vous verrez ma Vivie répond Lancelot.
- Ymar, demain on fait des recherches s’exclame Vivien.
- Je partirai demain matin. Je vous remercie de m’avoir hébergé dans votre université. J’ai passé de bons moments parmi vous, et Guilhem je te remercie d’avoir éclairé la voie que je dois suivre.
- Brian, un moment j’avais pensé te laisser ma dague, mais j’ai fait une promesse à Kristen, et je dois la tenir, pardonne moi.
- Il ne faut pas que tu sois gêné, tu vois, je préfère conserver celle que j’ai trouvé, et que tu as eu dans les mains. Comment dire, elle semble plus vrai, la tienne étant en trop bon état répond Brian.
- Mais je pense que je vais la baptiser ,’’dague Lancelot ‘’.
- Merci Brian.
- Vous tous, vous êtes l’avenir de cette ville, continuez à faire rayonner votre savoir. Merci à vous tous.
A son lever, Lancelot trouve des vêtements, en excellent état, ainsi que de belles galoches, bien utiles pour le périple qu’il va entreprendre.
- Bonjour Lancelot dit Ymar en entrant dans sa chambre.
- As-tu bien dormi?
- Comme un bébé répond en souriant Lancelot;
- Viens, allons manger quelque chose au réfectoire.
Réfectoire où ils retrouvent tous les amis.
- Alors, toujours décidé à partir, demande Vivien.
- Oui, il le faut mes amis.
- Je partirai en fin d’après midi, pour traverser Toulouse avec le jour, ensuite je ne progresserai que la nuit, de la même façon que pendant notre évasion.
- Tiens voila la lettre pour Tristan, tu le trouvera facilement, il loge à proximité de la cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse.
Tu lui diras que nous aimerions le voir, un jour, à Toulouse.
- Merci à vous tous d’avoir pris soin de moi pendant ces quelques jours. Et un conseil pour votre sécurité, oubliez moi, ne parlez jamais de moi à qui que ce soit, répond Lancelot.
- Nous ne te reverrons pas demande Serlon.
- Je ne pense pas mes amis, car il va falloir que je trouve cette porte pour m’évader, tout comme nous l’avons fait de ce camp infâme.
- Alors prend soin de toi, surtout sur les routes que tu vas emprunter. Les soldats, les brigands parcourent cette contrée.
Toute la journée, Lancelot se promène dans le parc de l’université avec son ami Sauveur qui ne quitte plus ses jambes. Sent-il le départ proche?
En milieu d’après midi, ses amis le rejoignent pour profiter d’un instant de détente. Ymar arrive, les bras chargés de provisions qu’il offre à Lancelot.
- Avec cela, tu pourras tenir quelques jours. Ensuite je suis persuadé que tu trouvera quelque paysan pour te ravitailler.
Après moult remerciements et accolades, Lancelot se saisit de son bâton, qu’il à décidé de conserver.
- Mon bâton de pèlerin dit-il en riant.
- Wouaf-Waf , confirme Sauveur.
Et après de grands signe d’adieu à ses amis, Lancelot disparait par une porte donnant sur une minuscule venelle. | |
29/09/2011 15:50 | | |
- A vrai dire je n’y comprend rien et peut être pourrez vous m’aider?
Au cours de la discussion, Brian examine la dague sous toutes les coutures. Tous lisent dans ses yeux la convoitise pour cette arme, magnifiquement conservée, et il vient une idée à Lancelot qu’il repousse à plus tard.
- Je m’intéresse un peu à la géographie, surtout en ce qui concerne notre pays. Si tu le désires, demain nous pourrons faire des recherches car l’université détient quantité de documents, explique Ymar.
- Et si nécessaire, nous demanderons conseil à un spécialiste.
- Mais comment penses-tu repartir? Comment pense-tu trouver la prochaine porte.
- Je n’en sais rien Serlon, peut être ce plan est-il la clé pour trouver le lieu?
Vivien taquin demande:
- Comment était-elle Viviane?
- Ravissante, une créature de rêve.
Le lendemain, nos quatre compères se retrouvent dans le département de géographie, dirigé par Guilhem.
Celui ci est heureux de revoir ses amis et demande à ce qu’on lui présente ce nouveau venu.
- Cet ami s’appelle Lancelot, annonce Ymar.
- Lancelot, mais alors il devrait plutôt se trouver en Bretagne, répond Guilhem, en souriant.
- Crois moi, il la connait très bien, répond Vivien.
Ymar explique à Guilhem , sans trop entrer dans les détails, les recherches de Lancelot.
- Vois-tu, il détient un plan qui lui semble important, mais il n’arrive pas à le déchiffrer et à situer l’endroit. Tes grandes connaissances nous sont indispensables.
- Merci Ymar, je sens mes chevilles en train d’enfler, ajoute-t-il en riant.
- Voyons voir ce plan.
Lancelot, sort de sa poche ce parchemin et le déplie précautionneusement sur une table. Il est vrai qu’il est très flou et beaucoup de noms sont estompés.
- ‘’Mouai, mouai’’, murmure le géographe.
- Bizarre ces lettres dispersées: R d e?
Guilhem se dirige vers un meuble où sont entassés une foultitude de papiers et de cartes.
Il revient avec un grand plan, l’étale sur la table, et compare avec celui de Lancelot.
- J’en étais certain, cette région me semblait familière.
Il explique à tous les similitudes de certains détails caractéristiques.
- Il suffisait de reconstituer ce mot, à partir de ces trois lettres: R d e.
- Ce ne peut être que le site de Rhédae.
- En es-tu sur et certain? demande Ymar.
- Oui, pas de doute, voit le peu de rivières qu’on distingue, identiques à mon plan.
- Ton but, Lancelot, se trouve dans le comté de Razès, et la croix indique la cité Rhédae.
- J’ai entendu parler de Rhédae, mais je le situe mal à partir de Toulouse, dit Lancelot.
- Mon pauvre, tu vas devoir repartir vers la région d’où nous venons, plus au nord, avec tous les dangers que tu connais., répond Ymar.
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- Vois sur le plan, je place une croix sur Carcaso; tu devras te diriger vers cette ville. L’idéal serait que tu fasses le détour plus au nord en suivant le tracé que je fais, pour éviter de traverser cette région avec tous ces soldats qui traquent hérétiques et voyageurs. Quand tu verras Carcaso, il te suffira de descendre plein sud pour entrer dans le comté de Razès et trouver Rhédae. | |
28/09/2011 17:49 | | | - Je veut bien te croire, mais moi, le Paris que je connais, toi professeur de Mathématiques, multiplie la population par cinquante.
- Impossible, où mettre tant de personnes? interroge Vivien.
- Cela est la réalité, car je ne suis pas de votre époque, je ne suis pas de votre temps.
Cela semble tant inimaginable que sourient.
- Tu es un beau parleur Lancelot, mais arrête de nous raconter une histoire à dormir debout.
Tous éclatent de rire.
- Alors ce poignard que je détiens?
- Tu as du faire des recherches, tout comme nous répond Briand.
- J’avais trouvé l’arme que détiens Brian sur un misérable, perdu dans une grotte, à mon époque. Et cette arme je l’ai confié à Kristen après que celui-ci m’ait offert la dague que je détiens.
- En souvenir de moi, lors de mon départ définitif, il a baptisé le seul puits du village de mon nom, et à planté, pour l’éternité, entre deux rocs de ce puits la dague que tu as découverte.
- Cela se passait dans un petit village de Bretagne, nommé Gwenroc’h . Tudal était si on peut dire le chef de la tribu, et avec Vivien, tous deux étaient des amis fidèles.
Tous sont abasourdis, mais commencent à croire à ce récit. Le mathématicien fait de rapides calculs.
- Mais alors, tu viens de sept siècles dans le passé?
- Oui et non. A cet instant, oui j’arrive de sept siècles dans le passé, mais en fait je vis dans huit siècles de votre futur.
- Mais alors tu es qui, ou mieux, tu es quoi? murmure Vivien.
- Je suis un homme, tout comme vous. Un homme balloté dans le temps pour une obscure mission, une quête si vous préférez, quête que je ne connais pas.
Ils sont toujours balancés entre stupéfaction et scepticisme.
- Brian, as-tu fait des recherches sur Merlin?
- Bien entendu mais j’ai du mal à démêler le vrai de la légende.
- Alors je peut te dire que j’ai rencontré Merlin, ainsi que Viviane. En fait Merlin semble tenir les fils de ma destinée, et c’est lui qui m’a extrait de mon époque, pour rechercher mon Graal.
- Ah, le Graal, source de polémiques pour les philosophes. A mon avis, tous les vivants sur cette terre sont à la recherche de leur Graal, répond Vivien.
- Mais personne n’a jamais pu affirmer en quoi consiste le Graal. Déjà Arthur l’a cherché et l’a fait chercher par tous ses chevaliers, dont un Lancelot me semble.
- Oui je connais bien cette page d’histoire répond Lancelot.
- Que fais-tu dans la vie? Demande Ymar
- J’utilise des techniques différentes mais je suis comme Brian, un archéologue.
- Alors tu doit savoir beaucoup de choses sur nous commente Vivien.
- Oui car je me suis spécialisé pour l’époque allant du Ve au XIIIe siècle.
- Que va-t-il nous arriver? Demande Serlon.
- Je vous ai dit que je ne répondrai pas à ce genre de question, n’insistez pas.
- Comment es-tu parvenu parmi nous? Demande Vivien.
- Par deux portes. La première m’a transporté, grâce à Sauveur envoyé par Merlin, de mon temps vers Gwenroc’h.
La seconde m’a expédié à votre époque. Ces portes, volatiles je pense, sont mise en place par Merlin pour me faire progresser dans ma quête.
- J’ai entendu des ragots, décrivant des gens qui auraient voyagé dans le temps. Cela n’a pas porté chance à ces personnes, pareillement pour ceux qui colportaient cette rumeur dit Serlon.
- Pourquoi? demande Lancelot.
- Après une condamnation pour sorcellerie, ils ont tous fini sur le bucher.
- Vous voyez que je ne peut rien vous dire, et lorsque je serai parti, je vous conseille de m’oublier.
- Par contre, moi je ne pourrai vous oublier, et vous remercie pour votre accueil.
- Oh non Lancelot, c’est nous qui te remercions pour nous avoir sorti de cette prison où nous risquions de perdre la vie.
- Je comprend, mais n’oubliez pas que je sauvais la mienne aussi. Et à plusieurs, nous étions plus forts.
Lancelot fini de leur faire voir ses richesses.
Tous sont stupéfaits par cette clé en or.
- A quoi sert-elle? demande Vivien.
- Je ne sais pas et Merlin m’a dit que je le saurai au moment propice.
- Et tout ce fatras en montrant patte de lapin et sauge, bougie et pierre bizarre. Il me semble que ceux-ci sont utilisés en sorcellerie.
- Je ne connais rien à la sorcellerie mais mon cerveau me dit que je dois les conserver.
- Et ce plan, pour quelle destination? | |
27/09/2011 16:32 | | | - Pourquoi? Demande Ymar.
- Je connais cette dague, où l’as-tu trouvée?
- Il y a bien un an. Nous étions partis avec deux collègues, pour rechercher, en Bretagne, des vestiges du passé. Nous sommes parvenus, à l’orée de la foret nommée Brocéliande, où il nous a semblé trouver les traces d’un village.
- Nous avons trouvé des ossements d’animaux mais aucun reste humain. Peut être ce village était-il abandonné depuis très longtemps.
- C’est un collègue en déplaçant des branchages et autres déchets végétaux qui a mis à jour un entassement de pierre qui faisait penser à l’existence, dans le passé d’un puits.
- Et fichée entre deux grosses pierres trônait cette dague, comme si elle avait été plantée là pour l’éternité.
- On voit que ce n’était pas l’arme d’un guerrier, peut être d’un voyageur, juste pour se défendre.
- Pourquoi as-tu dit que tu la connaissais?
- Oui, je la connais et figure toi que je pensai que je pourrai la retrouver, moi-même.
- Écoutez tous deux, ce que j’ai à raconté risque de paraitre impossible ou juste affabulation. Mais il faut que tous mes amis soient présents: Vivien et Serlon.
- Oui Lancelot, tu nous racontera ce soir, après le repas.
Brian fait visiter son antre, dévoilant à Lancelot ses diverses trouvailles et Lancelot est obligé de reconnaitre qu’il ne se trompe pas beaucoup dans les datations des objets trouvés.
Mais cette histoire de dague intrigue Brian.
- Comment est-elle arrivée entre tes mains?
- Ce soir Brian, je peut juste te dire qu’un jour, j’ai eu ces deux dagues entre les mains.
La stupéfaction se lit sur les visages.
- Tiens allons nous changer les idées et respirer l’air du jardin dit Ymar.
- Ton capharnaüm pue le moisi ajoute-t-il en riant.
Après un longue promenade, passée à deviser sur les évènements actuels, tous trois se dirigent vers le réfectoire où ils retrouvent Vivien et Serlon.
Le repas se déroule dans une ambiance joyeuse. Nos trois amis sont heureux d’avoir retrouvé Brian mais aussi d’être chez eux, dans l’université.
La soirée est douce, pas une brise pour agiter les feuillages, si bien que nos compères décident de se diriger vers la cour pour profiter de cette belle soirée.
Et Ymar lance le débat.
- Alors Lancelot, il faut que tu nous racontes.
Lancelot a confiance en ses nouveaux amis, mais à l’inverse des habitants de Gwenroc’h, ces hommes ont fait des études, alors il prend une décision.
- Je vais vous dévoiler mes secrets, mais ils devront rester profondément enfouis en vous. Et ne me posez jamais de question sur l’avenir car je ne répondrai pas; si vous insistiez, je devrais disparaitre, pour votre bien à tous.
Tous ont été surpris quand il a dit: avenir. Ils donnent leur assentiment.
- Si l’un de vous devait dévoiler ce que je vais vous dire, je pense que l’inquisition ne le lâcherait plus.
- Je suis de Paris, mais pas du Paris que vous connaissez peut être. Paris une grande ville de cent mille habitants je pense, actuellement.
- Un peu plus, cent cinquante mille dit Serlon.
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26/09/2011 17:02 | | | UNIVERSITÉ DE TOULOUSE
La progression vers Toulouse se fait sans autre ennui, et c’est en fin d’après midi que Ymar, arrivé le premier au sommet d’une colline annonce:
- Saint-Étienne, je vois le clocher de la cathédrale Saint-Étienne.
Tous hurlent de joie et se précipitent pour le rejoindre.
Après un moment de détente passé à savourer la vue du soleil couchant auréolant le clocher de cet édifice, ils repartent rapidement pour atteindre leur université au début de la nuit.
- Il faut que je te présente à Brian, c’est lui qui a fait des recherches en Bretagne, et qui nous a rapporté la dague dont je t’ai parlé.
Tout en devisant, ils parcourent quelques couloirs et pénètrent dans une grande pièce, un peu poussiéreuse, dans laquelle les yeux n’accrochent que sur un beau fatras.
C’est pire qu’un inventaire à la Prévert pense Lancelot.
On y voit un peu tout, des vases ébréchés, des morceaux de terre cuite, des cailloux, des ossements, des armes, des outils inconnus aussi.
Lancelot comprend bien que Brian s’intéresse à l’archéologie et aussi, peut être, à l’ethnologie.
Des monceaux de parchemin recouvrent les quelques tables et on devine des plans, dessinés à la hâte sur le terrain des fouilles.
Brian est jeune, comme ses amis, et comme lui; Lancelot pense la trentaine. Il a les cheveux hirsutes et les yeux illuminés comme tous ces érudits perdus dans leur recherche.
- Brian, je te présente Lancelot annonce Ymar.
Brian nettoie ses mains sur sa blouse, s’il est possible d’appeler blouse l’espèce de guenille qu’il a revêtu sur ses habits.
- Lancelot, montre ta dague à Brian!
Brian examine cette arme, il la trouve magnifique, de bonne facture et bien conservée.
- Je suis surpris pat l’état de conservation de cette dague car, j’en suis persuadé, elle date du Ve peut être Vie siècle. Comment est-elle parvenue entre tes mains.
- C’est une longue , très longue histoire Brian.
- Je détiens une dague qui me semble être de la même époque, disons l‘époque Arthurienne. Moins ouvragée et dégradée par le temps. Faut que je la retrouve.
Brian s’éloigne et commence à farfouiller dans tous les coins et recoins, sous les tables et sur les quelques étagères. Puis il revient triomphant avec son trophée.
- Qu’en penses-tu Lancelot?
- Lancelot n’en crois pas ses yeux. Impossible, dit-il! | | Accéder à la page : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10
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12/08/2023 14:45 vidocq
| Merci lecreateur, pour ton retour |
09/08/2023 20:27 lecreateur
| très belle histoire bravo |
03/05/2018 06:12 erauw
| pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci
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