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régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées
par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 158695 visites. 25/08/2011 16:14 | | | La soirée est douce et il a ralenti la cadence. Rien ne presse et aboutira-t-il: voir Viviane? Il suit à la lettre le cheminement que lui à expliqué Kristen. Épisodiquement, des lapins détalent à son passage, leurs postérieurs blanc disparaissant rapidement dans un fourré. Au loin, le brame d’un cerf se fait entendre; mauvaise période pour ces animaux là, car de rudes batailles vont s’engager pour la domination des femelles. Sur sa gauche, le chant du coucou résonne inlassablement; n’a-t-il pas encore trouvé son logis?
Traversant une minuscule clairière, il s’arrête quelques instants, charmé par le chant d’un rossignol.
Il est heureux, mais anxieux aussi, pas tant par la solitude, surtout par la hantise de rentrer bredouille.
Et il parvient enfin à cette mare. La lune, au dessus de sa tête, fournit suffisamment de clarté, pour gommer toutes les ombres. Personne, pas âme qui vive.
Il se retire sous un fourré pour patienter, mais la fatigue aidant, ne tarde pas à sombrer dans un profond sommeil.
Et il ne voit pas l’animation qui se déroule autour de la mare.
Quelques lutins et farfadets, aux yeux rouges et luminescents, font une ronde silencieuse. Soudainement, on perçoit le bruit crée par les sabots des chevaux, et tout ce beau monde s’enfuit dans tous les sens. Ce bruit à légèrement réveillé Lancelot, et celui-ci s’enfonce profondément dans le fourré, inquiet par ce bruit inhabituel. Et il voit passer, sans marquer un temps d’arrêt, des elfes chevauchant des montures d’un blanc lumineux, dotées de crinières éclatantes et dont les sabots sont ferrés d’or, les yeux de ces chevaux sont flamboyants comme la braise.
Le calme revient un peu, mais quelques elfes, se déplaçant à pied, arrive près de la mare pour se baigner. Ces filles ont des traits délicats, mais leurs oreilles sont légèrement pointues, leurs mentons dessinés en triangle, souligne leurs pommettes saillantes.
Quelques instants plus tard, elles disparaissent comme une volée de moineaux. Lancelot se lève et s’approche de la pièce d‘eau, où il reste stupéfait. En s’avançant il ne distingue aucune trace de sabots de chevaux, et pas plus de traces de pas autour de la mare. Il pense que ces elfes ont effacés les traces de leur passage.
Il regagne sa cache et reprend l’attente avec patience, quand une voix se fait entendre dans son dos.
- Que fais-tu là bel inconnu?
Ces paroles sont prononcées par une voix féminine douce et mélodieuse, légèrement aiguë comme un violon. Aucune animosité dans ces paroles.
Lancelot se relève calmement, fait demi tour, et fait face à une créature de rêve.
Magnifiquement proportionnée elle est légèrement plus petite que lui. Son teint est très pâle mais les pommettes sont légèrement rosies par quelque artifice. Sa chevelure, blonde comme les blés bien murs, qui doit être généreuse, est remontée sur chaque coté, formant des chignons sur ses oreilles discrètes. Elle est vêtue sobrement d’une longue chasuble blanche avec des reflets rosés laissant à nue ses épaules. Ses mains sont ouvertes, pommes vers le haut, en signe de paix ou de bienvenue. Et ce qui émeut Lancelot, c’est son sourire et ses yeux rieurs qui expriment la bonté qui l’anime.
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24/08/2011 14:29 | | | VERS L'INCONNU
La pénombre commence à envahir la clairière et il est temps de se restaurer. Le repas est vite terminé, et de petits groupes se forment pour discuter de cette nouvelle.
Lancelot se lève et demande à ses deux amis de leur parler au calme.
Tous trois se dirigent à l’écart et s’installent devant la hutte de Kristen.
- Cette nuit je vais partir en forêt, il le faut. Je dois trouver Viviane qui détient, c’est possible, des indices me permettant de poursuivre cette quête insensée. Ou bien pourra-t-elle me conduire à Merlin qui, je pense, joue un grand rôle dans mon existence?
Souvenez vous:
- ‘’ Je me retourne et aperçoit un vieillard, ou ce que je pense être un vieillard’’
- Je dois réussir, car, un jour, je disparaitrai de votre vie, de votre temps. C’est capital pour ne pas interférer dans votre avenir.
- Dés que la nuit sera venue, je me dirigerai vers cette mare où Kristen a rencontré Viviane.
- Je vous prie de prendre soin de mon ami, Sauveur, à qui j’ai bien expliqué et je suis persuadé qu’il m’a compris.
Et avant de poursuivre ma route, je reviendrai, je vous le promet .
Ses amis sont atterrés mais conscients qu’il doit affronter le destin qui lui a été concocté. Kristen lui confie sa meilleure dague, celle blessée par le tir de Lancelot.
- Je pense qu'elle est suffisante pour te défendre, car tu ne pars pas pour agresser quelqu’un lui dit Kristen.
Tudal appelle Erwana et lui demande d’aller quérir quelques morceaux de viande fumée et quelques galettes pour son ami.
Se levant, il va emplir une petite outre qu’il passe au cou de Lancelot.
Avant de ranger dans sa besace la nourriture ramenée par la compagne de Tudal, il vérifie la présence de la clé en or et du plan. En aurai-je besoin pense-t-il? Et cette patte de lapin et la sauge, qu’en faire? Mais il garde la totalité.
Les étoiles commencent à briller au firmament. Tous pensent que la nuit sera belle, et assez claire car l’astre de la nuit pointe au dessus des cimes des arbres les plus hauts; le disque n’est pas plein, mais éclaire suffisamment pour débusquer les ombres dans la forêt.
Entre temps Kristen à prévenu tous les compagnons du départ imminent de leur ami à tous. Tout le village est accouru pour lui souhaiter bonne chance.
Lancelot se lève et serre très fort ses amis contre lui, puis il s’approche de Sauveur, qui ne les avait pas quittés, sentant l’instant capital.
Lancelot prend Sauveur dans ses bras et approche sa truffe de son visage. Ils sont, tous deux, les yeux dans les yeux. Malgré la brume qui embue les yeux de ce brave chien, une énergie folle se déverse dans ceux de Lancelot. Puis deux perles liquides, une dans chaque coin, naissent dans les yeux de Sauveur. Lancelot l’embrasse sur la tête, affectueusement, puis le dépose précautionneusement a terre.
- Je reviendrai Sauveur!
Il se retourne et s’éloigne calmement mais après quelques pas, il se retourne pour faire un geste amical, et tous voient son visage ravagé par les larmes. Furieux envers lui, il fait demi tour, et fonce, sans plus se retourner, vers la forêt, vers son destin. | |
23/08/2011 15:24 | | | Tout comme Tudal, tous ont des airs dubitatifs à ce nom: pomme. Mais ils laissent Tudal reprendre son souffle.
« Le lendemain, après avoir bu du lait de vache, lait que je découvre, différent de notre lait de chèvre, nous sommes partis vers leur verger. Il s’agit de beaux arbres, pas très hauts, actuellement garnis de fleurs, mais où certains fruits commencent à se distinguer. Au retour il me fera goûter , car il m’assure que ce fruit se conserve très bien.
Au loin, dans une belle prairie j’ai aperçu quelques vaches et veaux, gardés par de jeunes adolescentes, le gros du troupeau étant plus loin, dans une autre prairie.
Et avec ce lait ils font un bon fromage que je devrais déguster ce soir.
Ce village est plus grand que le notre, du fait que sa population est plus importante. Les huttes ne sont pas disposées autour d’une place centrale, mais plutôt de part et d’autre d’un chemin. A chaque extrémité et au centre, on découvre un puits.
Par contre je n’ai pas vu de cochons chez eux et cela m’a donné une idée. Pourquoi ne pas troquer du cochon contre de la vache? Je méditais cela toute la journée.
Sur le retour je lui demande le nom de son village, après avoir dit que je venais de Gwenroc’h , et Selaven, c’est son nom, me dit: Boc’harzh.
De retour au village il m’offrit cette fameuse pomme me disant que je pouvais croquer dedans à pleine dents. Il faut reconnaitre que cela un gout délicieux, sucré mais légèrement acidulé, et on peut aussi dire, rafraichissant. Et encore me dit-il, elles sont de la récolte d’il y à bien six lunes, car juste cueillies elles sont plus savoureuses. Dommage que je ne pouvais pas en rapporter suffisamment pour vous faire goûter. Alors je mettais en balance ces fruits et la viande de vache, j’étais indécis. Ils font de beaux vêtements, mais j’avais abandonné cette idée, la nourriture étant plus importante ».
Alors il me demanda quel était le but de ma visite ».
Tudal arrête son monologue car il est un peu assoiffé. Erwana est assise près de lui, heureuse du retour de son compagnon, car elle appréhende a chaque fois que Tudal s'éloigne trop longtemps. Aussitôt elle se lève pour aller emplir une espèce d’écuelle qu’elle lui rapporte. Tudal boit copieusement et s’asperge le visage, su lequel on devine une grande fatigue.
«J’avais compris que le fonctionnement de cette communauté est identique au notre; toutes les décisions se prennent à l’unanimité, enfin pas tout à fait. Il s’agit plutôt d’un conseil d’une dizaines de membres, qui ont été désignés par les villageois, en fonction de leur bravoure, de leur abnégation et de leur talent de négociateur. Aussi je lui annonçais que j’avais des propositions à faire, mais qu’il fallait que tout le monde soit concerné et avalise ce projet de troc.
Alors Selaven hocha la tête et décida de réunir ce conseil, ce soir, après le repas ».
Le repas pris avec ses hôtes fut copieux et il se délecta de fromage dont les femmes en avait fait leur spécialité, ainsi que de cette boisson légèrement acidulée.
« J’étais de plus en plus indécis, la viande, le fromage, les pommes ou ce liquide délicieux. Croyez mon embarras.
En fin de compte j’optai pour la viande de vache et ce nectar.
La négociation fut dure mais vous connaissez mes talents et ma ténacité.
Nous nous sommes mis d’accord pour le troc suivant:
- nous fournirons l’équivalent de deux beaux cochons, et d’un sanglier, en viande fumée,
- et nous repartirons avec une vache jeune, vivante, chargée d’un peu de ce liquide.
La fois suivante ils feront le maximum pour nous fournir un taureau, et nous pourrons nous lancer dans l’élevage.
Quand le moment sera venu, quelques adolescents iront passer quelques temps parmi eux, pour s’initier à cette pratique».
Tous hurlent de joie devant cette nouveauté et l’acclament pour toutes ces bonnes initiatives qui changent le cours de leur existence.
« Alors les femmes, n’oubliez pas, un cochon pour Kerc’haoueg et deux cochons pour Boc’harzh. Faudra veiller à ce que les mâles ne s’endorment pas ».
A ces mots , toute la population éclate de rire. | |
22/08/2011 17:27 | | | Soudainement, la meute de chiens détale vers les jardins avec des aboiements, plus joyeux que furieux; et Sauveur se mêle à eux, essayant de se faire entendre. Ils disparaissent de la vue, mais on entend toujours leurs jappements, qui instantanément s’arrêtent.
Et après quelques instants, tous distinguent une silhouette, entourée de ces animaux qui jouent à celui qui sautera le plus haut.
Tudal traverse le jardin en faisant de grands signes de la main.
Le sourire revient sur tous les visages et des cris de joie retentissent, faisant sortir les femmes de leurs tanières pour se rendre à la rencontre de Tudal.
Il s’ensuit embrassades , accolades, et surtout un grand soulagement car le chef est revenu.
Il rejoint nos deux amis et de longues effusions s’ensuivent, puis il demande un instant de repos pour se désaltérer et se rafraichir.
Quelques femmes sont parties vers les réserves desquelles elles reviennent avec de la viande fumée et des galettes. Tudal doit être affamé, mais il décide que ses compatriotes doivent profiter eux aussi d’un bon repas, et un deuxième voyage permet de ramener suffisamment de nourriture, ainsi que de la boisson légèrement aigrelette.
Le repas terminé Tudal entreprend de leur raconter son périple.
«Je sais qu’aucun de nous ne s’est jamais aventuré bien loin en direction du soleil couchant. Les paysages sont totalement différents de ce que nous connaissons. De grandes plaines, sans aucun arbre en vue, et heureusement que la saison n’est pas encore trop chaude. Quand le soleil était au dessus de ma tête je suis parvenu à une petite rivière dont les rives étaient garnies de roseaux et petits arbres malingres. Mais cela m’a permis de me mettre à l’ombre et de prendre un peu de repos.
Ayant fait provision d’eau j’ai repris le chemin en espérant que ce village, décrit par le voyageur existait réellement. Et je l’ai tout de même atteint quand l’obscurité avait réduit à néant la ténacité du soleil.
Je fus bien accueilli par les habitants qui m’escortèrent jusqu’à la hutte du responsable, auquel je présentais les amitiés de vous tous.
Il a ordonné de m’apporter de quoi me restaurer accompagné d’une boisson piquante qu’il m’a affirmé faite à partir de jus de pomme.
Pomme je ne connais pas, et il m’a dit qu’il m’accompagnerai demain dans ce qu’il appelle un verger.
Et sur ce il m’invita à prendre du repos dans sa demeure, et croyez moi, la nuit fut excellente, car j’étais harassé . | |
19/08/2011 16:33 | | | - J’ai décidé de partir demain à la nuit tombée. Il faut que j’arrive à rencontrer Viviane qui, peut être, me guidera jusqu’à Merlin .
- Aussi j’envisage de vous laisser Sauveur, qui risquerait de courir de grands dangers dans cette forêt. Je sais que vous prendrez bien soin de lui, et je crois qu’il vous apprécie bien, toi et Tudal. Mais souhaitons que Tudal soit de retour, car je ne partirai pas sans l’avoir revu.
- Et je voudrais pouvoir retrouver la mare près de laquelle tu as vu Viviane .
Kristen n’est pas contre, et fournit une multitude de détails pour se repérer. Il lui indique le chemin à suivre, en lui fournissant des repères caractéristiques, pour parvenir à son but.
Puis curieux de nature, il demande:
- Pourrez tu me dire en quoi consiste tes recherches, dans ton temps?
Lancelot n’est pas avare de paroles, et il lui explique qu’après de longues études, il s’est spécialisé dans la connaissance de la période du Ve au XIIIe siècle.
- C’est quoi le XIIIe siècle » demande Kristen.
- C’est très loin dans ton futur, et aussi loin de moi, dans mon passé. Pour te donner une idée, il se passera près de neuf mille nouvelles lunes, je me doute que pour toi c’est inimaginable .
- Si, je comprend, mais difficilement, car cela en fait des jours et des jours. Et pour arriver à ton temps, combien de lunes?
- Plus du double, plus de dix huit mille lunes ».
- C’est trop pour ma petite tête » avoue Kristen en riant aux éclats.
- Donc mes recherches tendent à connaitre, ton mode de vie, et cela à partir des vestiges que je découvre. Ce peut être des outils, des ustensiles, comme les vases en terre que les femmes utilisent pour le potage; mais aussi des armes comme les tiennes, rarement des vêtements. Des ossements humains ou d’animaux, qui permettent de savoir l’âge que vous aviez au décès, ou bien de quelle manière vous tuiez le gibier.
- Quelquefois, je trouve des ruines de village, comme le tien, qui permettent de juger de l’avancée de votre vie en société .
- Ce doit être un travail passionnant, mais alors tu n’es ni chasseur ni pêcheur?
Lancelot rit aux éclats et:
- Non dans mon temps, rien de cela, je ne ferai pas de mal à une mouche, mais depuis que j’ai été projeté hors de mon temps, l’instinct de survie prend le dessus .
- Je pense que nous allons nous reposer et je souhaite que Tudal arrive demain, dit Kristen.
Mais au réveil, pas de Tudal en vue. On sent le village vivre au ralenti saisi d’une certaine morosité. Les hommes tournent en rond, ne sachant que faire, ou ne voulant rien faire.
Les femmes rangent les réserves et font l’inventaire des stocks, ou nettoient leurs habitations.
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18/08/2011 14:58 | | | Les coqs ont du se calmer,car ils chantent de plus belle, mais bien éloignés l’un de l’autre. La basse cour se réveillent et tous les animaux s'égaillent alentour.
Femmes et hommes, ainsi que leur progéniture, commencent à se rassembler, sur la place centrale, pour le petit déjeuner.
Lancelot les a devancé, inquiet de ne pas voir Kristen. Mais tous le rassurent, lui expliquant, qu’après une bonne chasse, il aime faire une sieste, avant le retour.
Tous reprennent la direction de ce lopin de terre que la pluie les a dissuadé de finir le labour.
Lancelot reste à rêvasser, près du puits, en compagnie de Sauveur. Et il lui parle, il lui explique:
« Mon beau Sauveur, fidèle ami, demain il faudra que je parte en forêt de nuit, seul, je ne pourrai pas t’amener avec moi. Je ne sais ce que je trouverai et je ne veut pas qu’il t’arrive le moindre mal. Je ne sais ce qui trotte dans ta petite tête, mais je sens que tu es important. C’est grâce à toi que je suis sorti de cette grotte. Mais ce n’est pas du à ton flair et je suis sur que tu as été envoyé par quelqu’un pour m’aider dans cette quête impensable. Aussi je te demande de rester ici avec tes copains en compagnie de Tudal et Kristen. Je ne sais combien de temps je serai parti, mais je te jure que je reviendrai ».
Il semble que Sauveur l’écoute attentivement; sa tête bascule de droite à gauche, et ces mimiques persuadent Lancelot que cet animal hors du commun le comprend.
Il s’approche de Lancelot, assis à même le sol, lui lèche généreusement le visage, puis se couche, son museau posé sur sa cuisse. Lancelot le cajole généreusement et il sent la satisfaction de Sauveur.
Et Vivie revient hanter ses pensées; elle lui manque et il aimerait tant la serrer bien fort dans ses bras.
Il se souvient alors qu’ils passaient quelques vacances, tous deux, entre les plages du Roussillon, et la haute vallée de l’aude. Il en profitait pour continuer ses recherches sur le XIIIe siècle et la période cathare. Il avait décidé d’aller visiter Rennes le Château.
« Bon sang » hurle-t-il.
Il se souvient de la rencontre avec Viviane: « Je suis de Rennes…. »,qu’il avait occultée ne connaissant que Rennes en Bretagne.
« Viviane était de Rennes le Château », comment est-ce possible?
Viviane, Vivie, tout se brouille et s’embrouille dans sa tête.
Et il pense très fort, faut que je la trouve, faut que je vois la Viviane d’ici.
Il est tant absorbé par ses pensée qu’il a du mal à réagir quand quelqu’un l’ attrape fermement dans son dos.
Et Kristen le libère, riant de son manque de réaction, et jette à ses pieds un magnifique marcassin.
Kristen fait un brin de toilette et se désaltère au puits, alors que Sauveur tourne autour de lui, lui mordillant les mollets en signe de bienvenue.
Puis il raconte la traque de cet animal, qui lui a pris une bonne partie de la nuit. Pourtant il était bien camouflé, sous des branchages, mais la brise a subitement viré et cet animal a senti sa présence. Il s’en suivi une course effrénée au milieu des branchages et autres ronces avant de pouvoir acculer dans un impasse. Lui ayant décoché une flèche au poitrail qui le fit vaciller légèrement, Kristen se jeta sur lui, et après une empoignade au corps à corps, un coup de dague vint mettre fin à ses velléités de résistance.
Lancelot comprend la provenance de toutes ces écorchures sur les membres. Et il le félicite pour sa bravoure et sa ténacité.
La population est en train de renter au bercail, et certains, ayant aperçu le chasseur se mettent à courir pour le saluer. Mais quand ils aperçoivent le butin de Kristen, ils poussent des cris de joie et le félicitent bruyamment.
Certains emportent le marcassin, et le posant sur une table rudimentaire, sortent leurs dagues et se mettent à le déshabiller. Ensuite ils procèdent au découpage, en réservant les meilleurs morceaux pour les fumer. Et pour le repas du soir, tous se contenteront des pattes avant, et des cotes les moins charnus mais aussi des abats.
Les adolescents, sans qu’un ordre ne soit lancé, foncent vers la forêt à la recherche de petits branchages, qu’ils ramènent rapidement. Et préparent le foyer comme ils savent si bien le faire.
Bien entendu les femmes finissent de nettoyer la viande mal dégrossie par ces messieurs, qu’elles taquinent gentiment.
Certaines écrasent quelques légumes afin de confectionner un bon potage, agrémenté d’un peu de graisse de marcassin.
Et tout le monde s’installe autour du feu, attendant patiemment que la cuisson soit terminée. Quelques bourrasques font virevolter la fumée destinée à sécher la viande du futur, certains toussent mais tous s’en accommodent. Il faut penser aux réservés pour l’hiver.
Le ciel commence à s’obscurcir quand tous commencent à déguster ce marcassin qu’ils trouvent savoureux, malgré que les meilleurs morceaux aient été réservés.
Après le repas, Kristen, Lancelot et sauveur se retirent, sous le auvent de leur hutte pour palabrer une peu.
Lancelot a pris sa décision et en parle à son hôte. | |
17/08/2011 15:17 | | | REPOS A GWENROC’H
Au petit matin, avant que tous partent a leurs occupations, Tudal les réunit.
J’ai bien réfléchi hier, et j’ai décidé de partir en mission, vers le soleil couchant. Un voyageur a porté a ma connaissance l’existence d’un village, à une journée de marche d’ici. J'aimerai aller à la rencontre de ces gens pour savoir si on peut parvenir à créer un troc entre nous. Je pense que je serai parti pour trois jours, mais vous êtes en de bonnes mains, avec mes amis Kristen et Lancelot ».
Tous hochent la tête et sont favorable à cette mission, car tout ce que décide Tudal est bénéfique pour la communauté.Ils lui souhaitent bonne route en lui demandant de bien prendre soin de lui et d’éviter tout danger.
« Reviens nous vite! » hurlent-ils.
Les réserves de viande et de poisson sont conséquentes, et donc les hommes ont décidé de rester au village. Au delà du jardin, reste encore une bonne surface de terre, en friche qu’ils ont décidé de nettoyer et de labourer.
Chacun prend un outil et tous se dirigent, accompagné de Lancelot, vers ce lopin de terre.
Sauveur, qui depuis se sent un peu délaissé, se met à les suivre, et bien sur, toute la meute se joint à lui. Et même les chats veulent être de la partie, mais après quelques rabrouements de la part des chiens, ils regagnent les huttes pour continuer leur sieste.
Kristen a décide de prendre un peu de repos comme il l’a expliqué à Lancelot.
« La forêt me manque et cette nuit j’ai décidé de partir en chasse ».
En fin d’après midi, une averse soudaine contraint la communauté a regagner rapidement le village et cette averse durera, faisant le bonheur des femmes car Erwana dit:
« Mes amies, pas de corvée d’eau pendant quelques jours ».
Et Lancelot comprend que ce doit être le labeur le plus fatigant.
La soirée se passe dans le calme, et après le repas pris en commun, tous regagnent leurs logis.
On sent un peu de mélancolie en eux, et Lancelot pense qu’elle est la conséquence de l’absence de Tudal.
La pluie s’est calmée et Kristen est partie dans sa hutte dont il ressort équipé pour sa virée nocturne.
« Puis-je venir avec toi? » demande Lancelot.
« J’aurais aimé, mais je préfère que tu restes ici. Tous t’estiment et t’apprécie, et le fait que Tudal soit absent les angoisse. Te sachant avec eux, ils seront tranquillisés ».
Et il ajoute:
« Je sais à quoi tu penses, mais pour que cela se réalise, tu devra être seul, tout seul ».
Kristen empoigne amicalement les bras de Lancelot, fait demi tour, et fonce en trottinant verts la forêt.
« Bonne chasse » hurle Lancelot.
Avec Sauveur dans ses pieds, il décide de faire le tour du village, puis stoppe, quelques instants, pour discuter avec les deux volontaires, de garde cette nuit.
Le ciel est bien dégagé et les étoiles scintillent dans le firmament. On distingue un tout petit croissant de lune, au delà de la forêt. Kristen aura beau temps cette nuit pense-t-il.
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16/08/2011 17:14 | | | MERLIN
Et Tudal entreprend la conversation.
« L’autre jour tu m’as conté que tu avais eu la vision d’un personnage qui s’était ensuite volatilisé. Ta description m’a fait penser à quelqu’un que j’ai rencontré, alors en balade vers le lac, plusieurs fois.
C’est un homme bon et généreux. Il se prétend soigneur, mais je le soupçonne de s’adonner à la magie. Il ne ménage pas sa peine pour soigner les malades, miséreux ou pas. Il à une élève, que t’a présenté Kristen: Viviane. Un jour il prétendait vouloir construire un château, ou un palais, au fond du lac, mais là je n’ai pas cru à ces vantardises. L’a-t-il fait ou non, je ne sais; Serait-ce cet homme qui serait venu te rendre visite, dans ton temps? Il se fait appeler Merlin, oui Merlin l‘enchanteur».
« Il faut que je rencontre ce Merlin, ou son élève Viviane » dit Lancelot.
« Tu sais Lancelot, je pense que ces personnes, on ne les rencontre pas, et si eux veulent te voir, ils se manifestent ».
Lancelot est un peu déçu, mais est obligé de convenir, que la vie, à cette époque, n’est pas celle qu’il a connue.
« Ce que tu dois faire Lancelot, c’est partir, la nuit, dans la forêt, seul. Tu la connais bien maintenant, tu as tes repères, et je pense qu’il n’y a que cette solution. Ils sont si discrets, que la nuit te donne plus de chance d’aboutir », explique Kristen à Lancelot.
Sauveur s’est rapproché de son maitre, sentant que l’heure du repos avait sonné. Il se frotte à Lancelot pour quémander des caresses lequel n’en est pas avare.
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16/08/2011 14:16 | | | Et Kristen, tout en devisant, s’enfonce dans la forêt, par un labyrinthe connu de lui seul, avec Lancelot dans ses pas.
Tout en se déplaçant, il donne le nom de plantes inconnues de Lancelot, précisant que certaines sont utilisées par les fées, pour faire le bien comme le mal.
« Comme la Salvia » demande Lancelot.
« Parfaitement » répond Kristen.
Ils débouchent dans une petite clairière herbeuse, calme, sans le moindre souffle de vent.
Kristen a une idée en tête, tester les compétences de Lancelot au tir.
« Lancelot, je vais te donner mon arc, avec deux flèches, et je vais aller planter ma dague sur ce fut de chêne qui est distant d’une vingtaine de pas. Tu as droit à deux tirs, et tu dois toucher, au moins une fois, le manche de la dague; j’ai dit le manche, pas la lame ».
Lancelot transpire, il a déjà tire à l’arc, dans les fêtes foraines, mais ce n’était qu’un amusement sans importance. Mais à cet instant, il sait que c’est capital pour son avenir.
« Kristen, je t’en prie, je n’y arriverai jamais! »
«J’ai vu ton regard perçant quand tu as tétanisé ce poisson dans le lac. J’ai jugé aussi de la puissance et de la précision dans le jet effectué. Je t’ai donné deux flèches, mais une devrait te suffire. J’ai confiance en toi Lancelot. Tu sera un grand chasseur ».
Lancelot se concentre car il ne veut pas décevoir ses hôtes, qui l’ont accueilli amicalement dans leur communauté.
Il se déplace légèrement, en conservant la distance avec la cible, de façon à ne pas être agressé par un reflet, crée par le soleil, sur lame de la dague.
Il fait le vide dans sa tête, et mentalement se dit: je ne peut le décevoir.
Tout disparait autour de lui,, forêt, herbe, Kristen, plus rien ne subsiste. Il arme l’arc et dans son regard, ne subsiste que la pointe de la flèche et le manche de la dague. Il ne voit plus la lame! Tout son esprit est près du fut de chêne, il le sent, il le touche.
Et ce dard, qu’il tenait dans son arc bandé, zèbre la clairière et file à une vitesse inouïe sur sa cible. Il la frappe si violemment qu’elle est projetée à quelques pas.
Kristen n’en revient pas, et constate, que l’habillage en os du manche, sur une seule face, est écaillé mais non rompu.
Il hurle de joie alors que Lancelot, penaud voyant les dégâts tente de s’excuser.
Mais Kristen, est heureux et l’abreuve de félicitations et d’accolades.
« Une seule flèche, une seule, je savais que tu étais un grand chasseur, peut être meilleur que nous tous. Quand je raconterai cet exploit ce soir, à la veillée, tu seras un héros ».
Lancelot n’en demande pas tant, et sa part de timidité remonte à ses joues qui prennent une couleur carmin.
« Allez ce n’est pas tout, nous n’allons pas rentrer au village bredouille » dit en souriant Kristen.
Et tous deux, plus sérieusement se mette à la recherche de gibier. Et Kristen confie la garde de son arc, à Lancelot, pour le premier trophée.
Mais la journée n’est pas propice, comme la nuit, à la chasse. Les animaux se terrent par peur des prédateurs de toute nature. Et ils doivent parcourir ce territoire, en se mettant souvent à l’affut, avant de trouver une proie.
« J’aurai du amener Sauveur avec nous, c’est un fin limier ».
« N’y pense pas, trop de pièges pour ce petit animal, il est bien en compagnie des nôtres » répond Krysten.
Subitement, un frissonnement dans les fourrés alerte Lancelot, qui, sans plus attendre, bande son arc. Et un lapin, un beau spécimen de six ou sept livres, déboule à quelques pas de lui; ses bras ne tremblent pas et sans hésitation il libère la flèche qui vient clouer au sol ce pauvre animal. Kristen se précipite, et pour éviter des souffrances inutiles à ce pauvre léporidé.,
le saigne avec sa dague.
Et de retour, Kristen ne tarit pas déloges et de félicitations.
« Crois moi, je ne pouvai faire mieux que toi ».
Prenant le chemin du retour et ayant récupéré son arc, Kristen se permet d’abattre, en plein vol, une grive qui venait de quitter son nid. La pièce ne nourrira pas grand monde, mais il est fier de son tir, tout en faisant le modeste.
Lancelot est obligé de reconnaitre la précision de son tir, et le lui fait remarquer.
« Arrêtons les compliments réciproques » .
Et tous deux regagnent le village, heureux en pensant aux bons moment qu’ils viennent de vivre.
Ils sont bon dernier quand ils atteignent Gwenroc’h , car les hommes ont déjà nettoyés leurs prises.
Au loin, on aperçoit un beau tas de bois, érigé par les bucherons du jour.
Et Kristen se met à raconter l’exploit de Lancelot, en l’enjolivant peut être, et tous, les uns après les autres, se pressent pour le féliciter.
« Tu es le héros du jour » lance Tudal.
Le repas du soir fut plus léger, avec quelques légumes bouillis, galette de blé dur, et pour chacun un œuf sorti de la réserve par les femmes.
Tudal entraina Lancelot et Kristen pour leur offrir un peu de cette boisson, en fin de compte pas désagréable et rafraichissante.
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15/08/2011 15:40 | | | LA CHASSE
Et comme à l’accoutumée, le village se réveille avec la même ritournelle, sauf qu’aujourd’hui, les deux coqs ont décidé de régler un litige et il se crêpe méchamment la crête. Mauvaise journée pour la basse cour.
La matinée s’annonce maussade car de lourds nuages parsèment le ciel, mais cela n’inquiète personne, et les femmes pensent que ce sera bénéfique pour le jardin, mais aussi pour la prairie alentour qui commence à jaunir.
Et personne ne se décourage car la température est douce.
Après un frugal petit déjeuner, les groupes se constituent, suivant affinité; certains décident de partir pour la chasse quand d’autres préfèrent aller en forêt pour faire provision de bois.
Tudal un peu inquiet au début, reconnaît qu’il ne faut pas oublier de remplir les réserve de ce combustible car les brumes arriveront vite et le froid s'engouffrera rapidement dans leur clairière
Kristen a décidé d’enseigner l’art de la chasse à Lancelot.
Et, tous deux, Lancelot avec sa canne, lance et harpon, Kristen avec son arc et sa dague se dirigent vers la forêt et disparaissent de la vue.
Tudal lui, restera au village, à réfléchir à une nouvelle mission diplomatique. Un jour il à croisé un aventurier, arrivant des terres du soleil couchant, qui lui à raconté qu’il avait traversé une bourgade où les habitants fabriquaient de beaux habits en peaux. Et il se pose la question:
« Pourrai-je troquer avec eux comme je l’ai fait avec les responsables de Kerc’haoueg ».
Une journée de marche lui a dit cet homme. Alors il prend une décision: il partira demain, quand ses compatriotes auront connaissance de son projet. | | Accéder à la page : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10
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12/08/2023 14:45 vidocq
| Merci lecreateur, pour ton retour |
09/08/2023 20:27 lecreateur
| très belle histoire bravo |
03/05/2018 06:12 erauw
| pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci
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