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Retrouvez régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 158693 visites.


12/08/2011 15:50

Avec Tudal, Lancelot voit bien que Kristen n’est pas avec eux; son regard est perdu dans les souvenirs de cette rencontre avec un être, peut être irréel. Et péniblement il émerge de ces visons agréables, et sourit à ses amis.
Lancelot est abasourdi. Encore Viviane; Vivie et Viviane, que veut dire tout cela.
Vivie, ma tendre et douce aimée, que doit elle penser de ma disparition. Serait-elle à ma recherche? Mais dans quel pays et surtout dans quel temps?
«Une voix hurle dans sa tête :  « au jour le jour, c’est toi qui l’a dit, TOI ».
« L’as-tu revue », demande Lancelot.
« Oui mais difficile à situer; peut être deux ou trois lunes plus tard ».
« Et? »
« Le soleil commençait à illuminer la foret, et comme à mon habitude, je revenais vers le village, avec un beau marcassin sur les épaules. J’étais heureux et devinais la joie avec laquelle m’accueilleraient tous mes amis de Gwenroc’h.
Et soudainement, déboulant d’un sentier sur ma droite, une jeune fille me percuta, et nous chutâmes tous deux. C‘était Viviane, souriante après cette rencontre impromptue.
Après nos salutations cordiales réciproques, elle m’avoua qu’elle devait me parler du trouble qui la tenaillait 
.
« Kristen, je ne sais ce que manigance Merlin, qui est doté d’un pouvoir hors norme de magie. Mais j’ai dans ma tête une vision, vécue ou non je ne sais, que je m’explique pas.
Je me vois, âgée de huit ans peut être, par une journée très chaude, sur une plage de sable fin, en compagnie d’un garçon. Ma mère, que je n’ai pas connue, est là elle aussi, ainsi que les parents de ce garçon. Le plus terrible est, que par instant, ce garçon est flou et je vois à travers son corps. Il à construit un très beau château de sable, avec au centre de la cour, un trou, mais un trou insondable. Ce trou me fait peur et j’ai décidé de le boucher; ensuite plus rien, je n’ai plus rien vu et me souviens de rien.
Je ne sais ce que cela veut dire. Suis-je investis d’une mission? »
Kristen est dépassé et ne sait que répondre. Kristen vit dans son monde, au jour le jour, comme tous les habitants de son village, ayant pour seul souci de trouver ce qui permettra de nourrir la tribu et se disant: demain est un autre jour.
« Je comprend ton anxiété, Viviane, mais suis d’un piètre secours pour expliquer ce genre de phénomène. Je te souhaite que l’avenir apporte des réponse à tes interrogations et te restitue la paix de l’âme ».
« Je te remercie Kristen, mais surtout n’oublie jamais : si un étranger se présente dans votre village, je t’en supplie, n’oublie pas ».
Et après quelques banalités et une accolade amicale, Viviane disparait dans les bois.
Kristen explique qu'il ramasse son marcassin et se presse de rentrer au village.
Lancelot est blême, proche de la syncope et Tudal, inquiet, se presse vers le puits pour revenir avec de l’eau bien fraiche dont il asperge le visage de celui-ci. Les couleurs reviennent sur les pommettes et il est à nouveau parmi eux.
« Excusez-moi » dit-il.
Et il s’explique.
« Donc, tout comme elle, je n’ai pas rêvé cette rencontre; ce n’était pas une illusion ou un fantasme de mon esprit. Nous étions bien, tous deux, des gamins insouciants sur cette plage. Pourtant, elle m’a parlé d’un village où elle résidait, mais je n’ai pas retenu le nom; j’ai beau chercher, c’est le noir complet ».
Tudal se lève, comprenant la fatigue de son invité, et demande à Kristen de raccompagner Lancelot vers sa hutte et lance:
« Bonne nuit à vous deux, et bon repos les amis ».

11/08/2011 16:54
VIVIANE

Et Kristen poursuit son monologue.
« Une nuit de pleine lune, je m’étais aventuré en direction du soleil levant, et je suivais la trace d’un lapin qui devait avoir une belle corpulence. Et je suis parvenu dans une minuscule clairière, au centre de laquelle se trouvait une aussi minuscule marre.
Légèrement accroupie, au milieu de cette pièce d’eau, se tenait une créature ravissante. J’ai tout de suite pensé à une nymphe, et commençait à me retirer pour ne pas l’effrayer. Mais trop tard, elle m’avait aperçu et me fit signe d’avancer, ce que je fis.
Elle était d’une beauté inégalée et habillée sobrement d’une chasuble blanche, une longue chevelure soyeuse d’un blond éclatant descendait jusqu‘au bas du dos, mais elle n’était pas chaussés.
« Qui est-tu et d’où vient-tu, valeureux chasseur? » demanda-t-elle.
« Je viens d’assez loin, en direction du soleil couchant d’un village nommé Gwenroc’h, et je m’appelle Kristen. Et toi qui es-tu, une nymphe, une humaine ».
« Kristen, je connais un peu ce village, et je suis bien humaine. On m’appelle Viviane et je vis avec un druide, un peu magicien, dans un petit château au delà du grand lac que tu dois connaître. Ce druide m’apprend beaucoup la magie, qu’il utilise avec une grande bonté. Et il me dit souvent, que un jour je serai amené à aider un étranger; je n’ai pas bien compris cette devinette. Serais-tu cet étranger? »
« Non je ne pense pas Viviane, je suis natif de cette forêt, en lisière, et j’ai de la famille dans ce village. Ce qui m’intrigue, étant assez loin de chez toi, c’est quel intérêt tu as à venir pour te laver dans cette marre? »
« Cette marre a un certain pouvoir bénéfique, et quand j’ai fait mes ablutions avec son eau, je me sens revigoré, pleine d’une force nouvelle. La fatigue est effacée et pour tout dire, il me semble que je rajeunis. Bêtise sans doute ».
« Gente jeune fille, je ne sais si l’eau en est la cause, mais tu me sembles épanouie et heureuse, avec un teint de peau que les jeunes filles de mon village t’envieraient ».
Kristen est sous le charme de cette beauté, un peu irréelle, et détourne les yeux de peur de se faire envouter.
« Tu m’as parlé d’un druide, qui fait office de professeur si j’ai bien compris. Mais quel est son nom, jeune fille? »
« Merlin, tout le monde le connait sous le nom de Merlin. Il parait vieux mais en fait semble très jeune, dans la façon qu’il s’adresse a tous. Je ne sais comment le définir: intemporel peut être? »
Kristen ne tient pas à s’attarder, se sentant troublé et attiré par cette créature hors du commun. Il s’excuse prétextant la nécessité de poursuivre sa traque car ses amis font confiance en ses talents de chasseur.
Et Viviane lui dit:
« Kristen, n’oublie jamais que mon territoire est juste au dessous de ce grand lac, et si par hasard, un étranger se présente à toi, porte bien à sa connaissance notre rencontre. Et si un jour nous nous revoyons, je te raconterai un épisode, gravé dans ma mémoire, que je n’ai pas compris A bientôt, Kristen ».
Et sur ces paroles, d’une foulée rapide mais gracile, Viviane disparait dans le sous bois.

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10/08/2011 15:51
PARTIE DE PÊCHE


Et comme tous les jours, les gallinacés à cri de stentor se chargent de sortir tout ce beau monde de sa léthargie. Et immédiatement le village s’anime avec un brouhaha des plus sympathique. Le temps a légèrement changé et quelques moutons agrémentent le ciel si bleu; des anciens prédisent des orages pour la soirée, gentiment chahutés par les adolescents.
Lancelot est sorti, accompagné de Kristen et se dirige vers la hutte de Tudal, lequel vient d’avancer sur le perron, avec à son bras Erwana.
Erwana qui est resplendissante comme si la nuit avait été bénéfique en guise de régénération de toute sa personne.
Après avoir devisé quelques instants avec eux et quelques habitants, ils s’approchent pour boire une tisane, concocté par une ancienne.
Lancelot trouve excellent ce liquide, mélange de sauge et de menthe sauvage.
Et pendant que les femmes se dirigent vers les jardins, tous sont rapidement prêts pour cette journée de pèche. Les jeunes chargés de filets alors que les anciens portent des espèces de panier faits de roseau et d’ajonc. Bien qu’ils aient déjà bu de l’eau de ce lac, quelques uns chargent sur leurs épaules, une outre pleine d’eau; pour la route, comme ils disent.
Et nos trois amis assurent la protection au cas où il ferait une mauvaise rencontre, bien improbable. Tudal avec son épée, Kristen avec un long coutelas et un arc, Lancelot avec sa lance de fortune.
La marche est aisée à travers la forêt, car Kristen, en éclaireur, connait les arcanes de celle-ci. Et Lancelot ferme le convoi en compagnie de Tudal. Et rapidement, malgré le soleil qui commence à monter, ils atteignent les rives du lac.
C’est un lac de toute beauté, au loin des canards en formation s’éloignent, surpris par l’arrivée de tous ces hommes, vers des lieux plus calmes.
Des hérons peu effarouchés, continuent leur labeur, dans une eau peu profonde, à la recherche de vers de vase mais aussi du poisson imprudent qui passera à portée de leurs becs.
Lancelot n’en revient pas de voir tous ces oiseaux en liberté, signe d’une bonne santé de cette pièce d’eau. Grues, pigeons, hirondelles et martinets réalise un ballet féerique.
Déjà, dans la forêt, il avait aperçu, ou entendu leurs chants, des pinsons, chardonnerets, rossignols, merles et pies, moineaux, le tout composant une symphonie mélodieuse. Jamais il n’avait vécu, dans son temps et dans son environnement, une telle journée merveilleuse; tout respirait la paix, la sérénité, le bonheur de vivre.
Mais ils n’étaient pas là pour rêvasser, et déjà tous s’affairaient à dénouer et dérouler les filets de fortune.
Et avant que les hommes se mettent à l’eau, Tudal lança un défi à Lancelot.
« Fait nous voir comment tu attrapes un poisson ».

Lancelot n’a pas le choix. Il délasse ses bottines et commence à s’avancer vers l’eau. Le sol est caillouteux et chatouille désagréablement la plante de ses pieds. La pente n’est pas importante et il avance, précautionneusement, d’une vingtaine de pas, évitant d’affoler les habitants de ces lieux. Quand il sent qu’il est submergé à mi cuisses, il s’immobilise et patiente. Sa canne, lance et harpon, est bien assurée, fermement, dans sa main. Quelques instants plus tard, les ondes crées par son entrée dans l'eau étant dissipées, il distingue un banc s’approcher du rivage; il n’est pas un pécheur chevronné, mais il lui semble reconnaitre des perches, des carpes et aussi des sandres. Il repère un sandre magnifique, au milieu de ce troupeau et patiente, immobile comme une statue de pierre. Rapidement, il arme son bras, et sa canne, javelot, file, comme un trait de lumière, vers sa cible. Le sandre, supposé, fait un bon hors de l’eau, empalé, et sur la plage on entend des cris de joie et des hourras.
Tudal et Kristen s’avancent vers lui pour le féliciter, et Kristen ajoute, en connaisseur:
- Je suis sur que tu peut tuer un petit animal en pleine course.
Lancelot rosit légèrement et joue au modeste, puis offre cette belle pièce à Tudal.
Les hommes sont partis sur le lac avec leurs filets, qu’ils posent, quand l’eau est à mi taille, et qui sont retenus verticalement sur quelques pieux en bois, et lestés de cailloux sur le bas.
Des cordes rustiques faites de chaume tressé, attachées aux deux extrémités du filet, permettront plus tard de le tirer vers la plage.
Et tous patientent et devisent par petits groupes.
Le soleil a déjà franchi le zénith et ils doivent se mette à l’ouvrage. Répartis en deux groupes, le tout orchestré par Kristen, il se mettent à tirer sur les cordes pour ramener le filet sur la grève.
La pêche a été bonne et leur permet de remplir les paniers et Tudal dit: 
- J’espère que les femmes se seront bien reposées, car ce soir il faudra nettoyer et fumer tout cela .
Et la troupe se remet en route pour le retour qui se passe sans anicroche.

Après le repas avec les produits de la pêche, repas qu’ils apprécient car les femmes se sont occupées de les faire griller, les hommes se réunissent par petit groupe alors que les enfants jouent à des jeux oubliés des adultes.
Tudal invite Kristen et Lancelot a venir déguster ce liquide aigrelet, sous le auvent de son logis.
Lancelot est intrigué depuis la conversation de la veille, et il faut qu’il sache pourquoi ses amis furent surpris à l’énoncé de certaines noms ou descriptions.
- Kristen j’ai été surpris de ta réaction à l’énoncé du prénom Viviane; vous avez eu, aussi, tous deux, des regards de connivence quand je vous ai parlé de ma vision d’un supposé vieillard.
- Alors j’aimerai savoir où je vais car je suis désorienté ».
- Je comprend ton désarroi mais avant je voudrai finir de raconter ce que j’ai entrevu dans cette forêt, la nuit, répondit Kristen.
- Un jour, près d’une marre, j’ai vu, dans un ballet irréel, tournoyer et danser nymphes et elfes. Des nymphes des eaux mais aussi du vent, et les gardiennes des arbres. Je suis resté à rêver toute la nuit, subjugué par leur beauté, mais ne me suis pas manifesté pour ne pas les effrayer. J’ai été surtout surpris par leur jeunesse, toutes paraissaient avoir le même âge. J’aurais aimé que la nuit survive pour me délecter de ce spectacle féerique, malheureusement dès que le ciel commença à pâlir, toutes disparurent ».
Lancelot est très attentif et se souvient des histoires que lui racontait sa mère pour l’aider à s’endormir. Même gamin il n’y croyait pas de trop, à ces histoires de fées légendaires, mais aujourd’hui, il revenait sur l’idée qu’il s’était forgée.

09/08/2011 14:45
L'ÉTRANGER


Et Tudal prend la parole:
«  Tu vois Lancelot, il s’agit d’une vieille légende de notre peuplade, transmise depuis la nuit des temps. Il est dit qu’un jour, un étranger arrivera dans notre village. On n’a jamais su son nom. Cet étranger sera chargé d’une mission, peut être inconnue pour lui, et il restera quelques temps parmi nous, avant de disparaitre définitivement. Lancelot, es-tu cet étranger? »
Lancelot est surpris, et soudainement lui revient en mémoire la vision de ce vieillard.
« Quand je suis tombé dans ce trou, j’ai eu une vision. La vision d’un vieillard, tout au moins d’une personne âgée. C’était un homme avec de longs cheveux blancs, bien coiffés, ainsi qu'une barbe , pas très longue, assortie à ses cheveux, et des yeux bleus, mais d'un bleu profond. Et celui-ci m’a dit ‘’tu dois trouver un trésor secret ‘’, mais de quelle nature, je n’en ai pas su davantage ».
Tudal et Kristen se regardent avec des yeux malicieux, buvant les paroles de Lancelot.
Se relevant, Lancelot se dirige vers la hutte et revient avec sa besace. Sauveur, pensant le départ proche est accouru, mais son maitre le rassure en s’asseyant avec ses amis.
« L’inconnu m’a permis de me vêtir, comme vous le voyez, mais dans sa besace il y avait deux objets dont je ne connais l’utilité ».
Et Lancelot extirpe la clef en or et le parchemin.
Le plan ne les passionne pas, mais la clef oui.
« Cet outil sert à quoi? » demande Tudal.
« Vous avez compris les explications pour la porte, alors supposons que le panneau fabriqué en bois est un trou, dans lequel viendrait cet objet, objet qui pousserait un bout de bois qui pénétrerait dans un des piliers ».
« J’ai compris » hurle Kristen, « et on ne pourrait plus pousser la porte ».
«Exactement Kristen, mais par contre, je ne sais où se trouve la porte dans laquelle je pourrai mettre ceci, si toutefois elle existe ».
La journée est bien avancée, et le soleil commence à jaunir, annonçant sa mort prochaine, dans les océans lointains.
Les hommes, ayant terminé leurs réparations commencent à s’approcher du puits; alors que les femmes sont déjà rentrées de leur rude journée.
Tous se réunissent pour prendre un rapide repas fait de viande fumée et de galettes de riz.
Tudal se lève et annonce:  « demain, tous les hommes à la pèche car les réserves s’amenuisent, et je demande aux femmes de prendre un peu de repos dès que le soleil sera au dessus de leur tête ».
Tous poussent des cris de joie et Lancelot pense que pour eux, c’est une journée de détente.
Et épuisés par le labeur de la journée et les vestiges de la fête de la veille, ils regagnent leurs chaumières.
Et Kristen, approuvé par Tudal dit à Lancelot: « nous reprendrons cette conversation mon ami, car si toi tu nous apprend des choses, nous aussi on peut, sans doute te fournir quelques renseignements ».
Deux jeunes hommes, préalablement désignés, vont s’installer à l’orée du village pour veiller sur la quiétude de celui-ci.
Tout le monde s’est retiré, et le village s’endort paisiblement.





08/08/2011 16:05
INTEMPOREL

Lancelot est pris au piège; que pourrait-il raconter d’un pays qu’il ne connait pas? Et de plus de cette époque qu’il a étudié mais dont il ne maitrise pas les us et coutumes.
Alors il se lance dans un long monologue.
« Je viens d’un pays que vous ne connaissez pas et que jamais vous ne verrez. Vous dire d’où je viens ne vous fournirez pas d’explication. Par contre, essayer de vous faire comprendre ‘’de quand je viens’’ serait plus simple ».
A ces mots, Tudal et Kristen sont abasourdis, et ont du mal à
assimiler ces termes.
« A vrai dire, je ne suis pas de votre époque. J’ai traverse plusieurs temps après être tombé, en visitant des ruines dans un château, à mon époque, dans un trou profond. J’ai ensuite retrouvé mes parents quand j’étais un gamin; alors qu’ils sont disparus. Et faisant connaissance, rencontre que je n’ai toujours pas compris, d’une petite fille nommée Viviane ».
A ce prénom, Kristen bondit comme propulsé par un ressort.

Puis il se rassied calmement, et Tudal, impassible n’a pas l’air surpris de la réaction de son ami.
« Sur cette plage nous avons été attaqués par un monstre antédiluvien qui nous a emporté dans les entrailles de la terre, et j’ai perdu Viviane ».
A chaque fois qu’il prononce Viviane, Kristen sursaute et Lancelot ne peut s’empêcher de lui demander s’il connait une personne qui se nomme ,Viviane.
« Plus tard, plus tard », répond Kristen.
« Ensuite j’ai erré, je ne peut dire combien de jours, dans une grotte immense, sans issue visible, et j’ai fait la rencontre de Sauveur et d’un inconnu, tout au moins de ses ossements, qui devait venir de votre époque.
Remarquez que vous n’avez pas été surpris de mon accoutrement.
Mais vous expliquer comment cette personne avait été transporté dans cette grotte, je ne saurai le dire. Par une porte dans votre temps? »
« Porte, je comprend pas ce terme, qu’est une porte? » demande Tudal.
Lancelot tente d’expliquer avec des mots simples ce concept.
« Voyez-vous les peaux d’animaux, qui occultent l’entrée de vos demeures, supposez que ces peaux ressemblent à du bois, comme celui qui vous sert a faire les piliers de vos huttes. Voilà ce que serait une porte, et je suis certain qu’on en trouve dans certains châteaux, non »
Kristen dit qu’il a entendu parler de châteaux, un jour, dans la forêt, il ne peut imaginer de quoi il s’agit, mais comprend à quoi ressemblerait une porte.
« Faudra que je tente d’en fabriquer une » dit-il.
Lancelot promet de l’aider.
« Alors cette porte? » dit Tudal.
« Figurez-vous que je n’arrivais pas à l’ouvrir; je ne pouvais pousser son battant. Et j’hésitais; longtemps je l’ai regardée ne sachant que faire. Finalement c’est Sauveur qui s’est jeté à l’intérieur et qui a disparu ».
« Disparu, impossible! » s’écrièrent tous deux.
« C’est la vérité mes amis, Sauveur s’était volatilisé. Alors, ramassant mes quatre guenilles, tout comme lui, je me suis jeté à l’intérieur, et ensuite, je me suis retrouvé dans cette forêt ou Tudal m‘a assommé ».
Tudal et Kristen font la moue et on du mal à cautionner les dires de Lancelot. Tudal se lève précipitamment, demande à Kristen de le suivre et tous deux s’éloignent pour palabrer.
L’entrevue s’éternise et Lancelot se pose de multiples questions sur son avenir. En a-t-il trop dit ou pas suffisamment?
Tous deux se rapprochent, et le sourire sur leurs visages est de bon augure, pense-t-il.


05/08/2011 17:09

« Mes amis je répondrai volontiers à vos interrogations, mais Tudal tu m’avais promis de me parler de cette forêt. Car à vrai dire, je cours après quelque chose, mais cette chose, je ne peut en parler.
Je ne sais de quoi il s’agit ».
« Pour te parler d’elle , je ne vois que Kristen. Depuis sa plus tendre enfance, il a couru, partout dans la forêt. Lui seul connait tous les chemins, tous les pièges, tous les lieux de guet pour surprendre le gibier. Il pourrait partir à l’intérieur, les yeux bandés, jamais il ne se perdrait ».
Kristen est modeste et minimise les propos de Tudal, mais il est un fait reconnu dans le village: tous les hommes font appel à lui, quand ils s’aventurent dans des lieux inconnus d’eux.
Alors Kristen va raconter ce qu’il sait; essayer de détailler ce qu’il a vu, quand il était à l’affut, dans les fourrés par des nuits sans lune, attendant une proie.
Erwana ,venue remplir une outre au puits, s’approche du trio pour leur proposer de se désaltérer. Elle en profite pour s’accroupir, quelques secondes, et se serrer contre Tudal.
Mais le labeur l’attend et elle repart, souriante, vers le potager.

« Cette forêt, nommé depuis longtemps Brocéliande s’étend sur une grande surface. Quand le soleil est sur ma droite, le matin, en a peine une heure de marche, je rejoins facilement un lac, petit, mais dont je n’ai jamais fait le tour. Tu le verras demain quand nous irons à la pèche. Par contre, à l’opposé je n’ai jamais atteint la lisière, le gibier étant trop rare. Je suis allé face au soleil, toujours le matin, et suis parvenu dans de belles prairies, de céréales en tout genre. En fait , c’est dans cette région que Tudal a noué des relations avec un village un peu identique au notre. Par contre je n’ai pas senti le besoin de quitter notre village en direction du soleil couchant. Plus tard peut être.
Et la nuit, j’ai vu certaines choses surprenantes qui dépassent mon entendement.

J’aime bien courir la forêt la nuit, à la belle saison; je me positionne à couvert, en embuscade pour surprendre les animaux, encore engourdis de sommeil et de ce fait fragiles.
Il est rare que je rentres bredouille de mes escapades. Une nuit, sans lune, j’ai surpris un nain, haut comme trois pommes. Il m’a dit qu’il venait de très loin, ce qui, étant donné la longueur des pas qu’il pouvait faire, était peut être tout près. Il était au centre d’un regroupent de pierres druidiques et m’a qu’il cherchait « la pierre blanche ». Mon air étonné le surprit et je lui ai recommandé de se rendre en limite de forêt, car dans les champs à proximité, il n’aurait que le choix. Mais il m’a affirmé que « la pierre blanche » n’était pas une pierre commune, et qu’on ne pouvait la trouver que dans ces sites. Alors ma curiosité l’emporta et j’ai voulu savoir l’utilité d’un tel cailloux. Et il m’affirma, sans rire, que cette pierre était réputée contre les inondations, et comme ils habitaient près d’un gros ruisseau, il voulait protéger ses compagnons; une fois dans le passé, elle avait été utilisée et la montée de eaux avaient été stoppée. Mais cette pierre est à usage unique.
Je fus sceptique et le laissais à ses recherches, en m’éloignant pour trouver une autre cache pour la fin de la nuit. »
« Mais je n’arrête pas de parler » dit Kristen.
« Et toi, n’as-tu rien à raconter? »

04/08/2011 15:44
LA PIERRE BLANCHE

Tous sont rapidement réveillés, par le chant de deux coqs, qui secouent les plumes de leurs poules préférées.
Un rapide passage de la population par le puits, dont l’eau est très fraiche, pour quelques ablutions finit de dissiper les brumes nocturnes.
La journée s’annonce belle, car on devine le soleil, au loin, encore masqué par la forêt. Le ciel est très bleu sans trace de nuage.
Après un rapide petit déjeuner, fait de lait de chèvres et de galettes de blé, chacun pars vaquer à ses occupations.
Les femmes au jardinage et les hommes sur et dans les huttes, à remettre en état les parties dégradées.
Tudal invite Lancelot et Kristen à le rejoindre pour discuter un peu.
« Tu as fait un long voyage Lancelot, et je décèle quelque chose de surprenant en toi. Déjà ta démarche ne ressemble pas à la notre. Il est possible que tu viennes d’une grande bourgade , mais alors quel intérêt de braver tous ces dangers; les brigands, et ces forêts ou, quelquefois on fait de mauvaises rencontres, la preuve » dit en riant Tudal.
« Je ne t’ai pas cru quand tu m’a raconté cette histoire de bottines, trop farfelue. Vois ce que tu as dans les pieds, toi un fabricant de belles chausses, et à peine mieux loti que nous.
Et ta lance ou canne, qui t’a servi à capturer un poisson, pourquoi sa pointe est-elle durci par le feu, et faite d’un bois inconnu de nous? »
« Et cet animal, Sauveur, très gentil en outre, d’où peut-il venir, car nous n’avons jamais aperçu de telles races? Son pelage est relativement propre et soyeux, après les épreuves rencontrées; pourquoi? »
« Si je t’ai pris en amitié, c’est que j’ai senti le bon en toi, mais je ne sais pas et ne comprend pas d’où tu viens. Tu n’es pas chez toi, comme tu m’a dit, et tes parents sont disparus depuis longtemps. Mais d'où viens-tu »
Kristen n’a rien dit mais on voit chez lui qu’il est très attentif; dans ses yeux, comme ceux de Tudal, on entrevoit une intelligence et un savoir au dessus, très au dessus de la moyenne.
Sauveur qui rodait dans les parages, s’est rapproché de son maitre, ayant senti le besoin de soutien qui émanait de lui; il pose lentement son museau sur les cuisses celui-ci et le regarde fixement avec une intensité dans ses prunelles, insoutenable. Lancelot se ressource dans ce regard, puise des forces insoupçonnables et se demande même: quel esprit habite ce chien?
Et Lancelot est détendu, et Sauveur est heureux et, fermant les yeux, s’assoupit ou simule.

03/08/2011 17:53
Le feu s’est bien calmé et un beau tapis de braise rougeoie sur la place centrale.
Les femmes ont embroché, sur des pieux bien pointus, différents morceaux de viande, un patchwork vu les différentes teintes fait de faisan, lapin, faon et autre poule sauvage. Et les adolescents sont chargés de surveiller la cuisson.
Sur un semblant de palissade, placée pour recevoir le maximum de fumée, sont étalés de beaux morceaux de viande découpée en fines lamelles. Un jeune est chargée d’alimenter, par petite brassée d’herbes et de chaumes humides ce feu, afin de soutenir le nuage de fumée. Les réserves pour la saison froide pense Lancelot qui seront stockées dans les greniers.
Dans de grands récipients en terre cuite qu’elles ont approchés des braises, les femmes ont préparé un semblant de potage qui mijote gentiment.
Les chiens par l’odeur de grillade alléchés se rapprochent discrètement du foyer, et se couche, patientant. Sauveur se rapproche de Lancelot pour quémander une caresse, puis rejoint ses congénères.
Tudal se dresse, et tous, comme mus par un ressort, font de même.
« Mes amis, nous allons passer à table » dit-il. Et il n’eut pas besoin de répéter.
La soirée fut agréable et gaie. Lancelot apprécia ce repas, fait de viande grillée de bonne qualité et fut surpris par la saveur du potage.
Et l’assemblée bien repue assiste à un petit spectacle que les filles donnaient toutes les nouvelles lunes. Des danses et des chants se succédèrent tard dans la soirée.
Quand les jeunes filles et les enfants furent couchés, Lancelot écoute les récits des exploits de ces chasseurs, pimentés, quelquefois, par des histoires plus légères.
Les braises commencent à mourir lentement, et les femmes s’empressent de ramasser les morceaux de viande, bien fumés, qui iront remplir la coopérative.
Tudal se lève et s’adresse à tous.
« Valeureux compagnons, vous avez bien travaille aujourd’hui et réussi une belle chasse. Mais la nuit est bien avancé et nous avons, toutes et tous, besoin d’un bon repos. Je pense que demain, nous pourrions paresser en s’occupant de l’entretien de nos huttes. Et le jour suivant, nous pourrions aller au lac, pour ramener un peu de poisson, et Lancelot nous fera voir son habileté pour pécher ».
Tous acquiescent et gagne leurs logis respectifs.
Les chiens et chats, qui ont participé à nettoyer les restes du festin se dirigent vers les auvents pour passer la nuit.
Par contre, Sauveur préfère rester près de son maitre et ami.
Tudal désigne deux jeunes hommes, chargés de veiller sur la quiétude du hameau. Et il explique à Lancelot que ce n’est pas dans l’hypothèse d’une agression, mais plutôt pour se protéger des prédateurs, loups, renards ou autre.
Puis se tournant vers Lancelot, il dit:
« Je ne peut t‘offrir l‘hospitalité car ma hutte est bien petite, mais je suis sur que Kristen sera ravi de t’accueillir ».
Kristen avec un grand sourire approuve rapidement à la pensée d’avoir un compagnon dans sa modeste demeure.
Et tout ce beau monde, fatigué mais ravis par cette belle soirée, se retire pour gouter à un repos bien mérité.
Lancelot suivi de Sauveur accompagne Kristen vers sa hutte, minuscule elle aussi.

02/08/2011 15:40
VEILLÉE

« Mais avant, je veut te présenter ma compagne » et il appelle une jeune fille, bien occupée à préparer le repas.
C’est une fille de toute beauté qui semble du même âge que Tudal. Elle est habillée sobrement mais porte ses vêtements avec une certaine élégance. Très brune contrairement à toutes, majoritairement blondes. Un visage très fin avec des yeux couleur noisette et elle s’approche, d’une démarche féline, des deux hommes.
« Lancelot, je te présente ma compagne, Erwana , nous n’avons pas encore d’enfants mais nous y pensons » dit en souriant Tudal.
« Erwana, ce nouvel ami, rencontré en forêt, se nomme Lancelot, et je l’ai invité à rester quelques temps parmi nous ».
Erwana sourit et Lancelot pareillement, mais il ne sait quelle attitude adopter. Il ne se pose pas longtemps la question car Erwana s’approche et lui donne une accolade amicale.
Les adultes ont allumé les branchages et, rapidement, cette sorte de hutte s’embrasse en pétaradant. Les enfants font la ronde autour de ce feu majestueux; ils inventent la Saint Jean de mon enfance, pense Lancelot.
Pendant que les femmes trient les meilleurs morceaux de gibier pour les mettre de coté, les hommes se désaltèrent prés du puits en racontant leurs exploits de chasse.
Et à cet instant Tudal me demande :  « comment avais-tu attrapé ce poisson? ».
Alors je leur raconte qu’étant affamé et passant près d’un petit cours d’eau, je vis un banc de poissons musarder au soleil. Je saisi ma canne, lance et harpon, et fixant le plus bel élément, j’arrivai à le foudroyer au premier jet.
Tudal s’exclame en riant:  « mais alors tu fera un bon chasseur, car tu a une très bonne vue, et un bras infaillible. Nous on pèche différemment car les femmes nous ont fabriqué une espèce de nasse faite de paille et de roseaux entrelacés, et ainsi à plusieurs personnes nous arrivons à emprisonner les poissons et à les ramener sur le rivage ».
Lancelot est impressionné par l’ingéniosité de ses nouveaux amis.
Un jeune adulte, récemment arrivé, s’approche de tous deux
et donne une accolade à Tudal. Il semble être un chasseur solitaire, très grand et doté d’une musculature impressionnante.
Kristen est son nom, et Kristen est un parent très proche de Tudal. Sa bravoure et son autorité en font un personnage respecté par tous; de plus il est d’une aide précieuse pour Tudal qu’il seconde efficacement.
« Lancelot, je te confie à Kristen qui t’apprendra tous les arcanes de la chasse. Et tu feras de rapides progrès en sa compagnie ».
Kristen serre vigoureusement les deux bras de Lancelot, comme pour sceller un pacte mais aussi en guise d’amitié.
Sauveur, peut être un peu inquiet, est venu roder autour de son maitre, mais il comprend que celui-ci ne risque rien et il repart retrouver ses compagnons pour causer entre chiens.

01/08/2011 15:28
Mais Tudal ne veut rien entendre, devine-t-il ou pressent-il la destinée de cet étranger hors du commun?
Et après quelques claques gentilles mutuelles, Lancelot demande grâce et accepte l’hospitalité de tous.
Quelques hommes commencent à revenir vers le village et hurle de joie à la vue de Tudal; ils se congratulent chacun à leur tour et le questionnent sur sa mission. Tous ramènent de la chasse leur butin; qui exhibe un lapin alors que certains sont fiers de leur faisan, quand un chasseur aguerri arrive portant sur ses épaules une jeune faon; la chasse à été bonne aujourd’hui remarque Tudal.
Ce soir ce sera la fête , sur la place, près du puits, car des adolescents arrivent les bras chargé de branchage destiné à faire un bon feu.
Le feu se plait à rêver Lancelot: quand ai-je fait du feu, c’était hier, un mois, un an….?
Comme la vie semble paisible dans ce hameau; tous respirent le bonheur et la joie de vivre.
«Comment se nomme ton village? » demande Lancelot.
« Ce n’est pas mon village, rien n’est à moi, c’est notre village et toutes les décisions se prennent en concertation. Il se nomme, Gwenroc’h », répond Tudal.
La journée avance vite et le soleil commence à plonger vers l’ouest, pour apporter sa chaleur à d’autres peuplades, au delà des océans, dont l’existence est inconnue des ses hôtes.
Les hommes se sont assis, autour du puits, et commencent à dépecer les trophées de leur chasse. Les chiens, attirés par l’odeur du gibier, commence à tourner autour deux, et Sauveur n’est pas le dernier et accompagne ses nouvelles relations.
Les adolescents on commencé à préparer, avec tous les branchages rapportés, le futur brasier. Après avoir disposé des bois très fins, ils construisent, par-dessus, comme une espèce de chapiteau conique.
Les femmes et jeunes filles reviennent de leur jardin potager, le dos courbé et harassées par ce dur labeur; il est vrai que leurs journées sont bien chargées, car en plus du travail de bêchage, il faut irriguer et cela en fait des pas, chargées de leurs seaux fait de peau de cochon, pense Lancelot.
Tudal et Lancelot se sont rapproché du puits, et Tudal raconte à tous sa rencontre avec Lancelot, puis tous deux se retirent sous un auvent pour deviser.
« La forêt que j’ai traversé et où tu m’a assommé, a-t-elle un nom? »demande Lancelot.
« Oui, c’est une très belle forêt, et très vieille je pense, et les anciens ont construit notre cité, tout proche, pour profiter de l’abondance de bois. Ce bois est très utile, pour la construction comme tu as remarqué, mais aussi pour le chauffage, car les hivers sont rudes, et bien sur pour cuire nos animaux de basse cour et les trouvailles de nos chasses. Plus loin , par là bas » Tudal montrant le Nord,  « se trouve un lac magnifique, et quelquefois nous allons faire provision de poissons. Je t’ai vu donner un reste de poisson, aux cochons, tu doit donc aimer cela. Faudra que tu me raconte comment tu l’avais péché. Et cette forêt, je l’ai toujours connue comme étant nommée : Brocéliande. Mais je t’en raconterai plus la prochaine fois » répond Tudal.

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12/08/2023 14:45
vidocq
Merci lecreateur, pour ton retour

09/08/2023 20:27
lecreateur
très belle histoire bravo

03/05/2018 06:12
erauw
pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci

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